Chroniques de Léa et Nathan - Épisode 10 : des émoticônes pour une évaluation positive en PS ?
La classe a les murs couverts de productions des élèves. Les élèves ont un cahier de vie et un cahier du bonhomme. Il existe également un cahier du nombre pour chacun d’entre eux. Si Nathan perçoit très rapidement qu’un travail important a été réalisé par la titulaire en termes de support d’apprentissage, il ne se sent pas capable d’en dire autant des élèves. Bien sûr, il y a un classeur de classe avec les organisations de services, les PAI, les notes de service de l’IEN, des progressions par domaine d’apprentissage, les projets de classe, mais rien sur le "niveau" des élèves, leur progrès. Il trouve des livrets scolaires trimestriels avec des items, des compétences avec des points de trois couleurs différentes : vert, orange, rouge qui correspondent à "acquis", "en cours d’acquisition", "non acquis". Deux trimestres sont passés…Comment orienter le travail du dernier trimestre ?
Il décide d’ouvrir les cahiers des élèves. Les cahiers de vie sont composés de comptines photocopiées, de photos des élèves en activités, de récits dactylographiés par la titulaire, et de fiches. Nathan est rapidement interpelé par le code d’évaluation de la titulaire. A la place d’un commentaire ou d’une note chiffrée comme il a pu en voir en élémentaire : une émoticône graphique. Trois émoticônes sont identifiables : une émoticône content coloriée en vert par la maîtresse, une émoticône neutre orange et une émoticône rouge mécontent.
Si le code amuse Nathan au premier abord, il s'interroge rapidement sur sa pertinence lorsqu'il veut évaluer le travail réalisé par les élèves en atelier dirigé pour une partie, en autonomie pour une autre.
L'analyse de pratiques revient sur la séance de travail de Nathan et ses interrogations quant à l'usage des émoticônes. Elle propose dans un deuxième temps de repenser la pratique d'évaluation en maternelle. Et confirme Nathan dans ses interrogations et recherche d'autres modes d'évaluation.