Chroniques de Léa et Nathan - Episode 17 : Ne me raconte pas d’histoire
Nathan a longuement préparé cette séquence sur la Première Guerre mondiale. Il l’a croisée avec l’enseignement moral et civique, la commémoration du monument aux morts du 11 novembre qui a donné droit à sa classe à un article publié dans le journal municipal, une étude de texte (un extrait de Paroles de poilus) en français. Cet après-midi, il s’agit d’écrire la synthèse avant l’évaluation finale qui aura lieu dans deux semaines.
Afin d’alléger et de diversifier le travail de l’ensemble des élèves, Nathan a également prévu un texte lacunaire que les élèves complèteront avec son aide. Les élèves ont désormais l’habitude de copier ce texte exhaustif qui reprend la linéarité des événements. Nathan exige des élèves qu’ils soulignent des mots en rouge. Ce sont les mots importants à retenir. Une élève ironise : "Mais maître, sur toutes les lignes il y a un mot à souligner en rouge !". Nathan répond rigoureusement : "C’est par ce qu’il faut tout connaître ! Cela vous entraîne pour le collège !". Les élèves sont calmes mais certains soupirent. La copie est longue et parsemée de : "Il y en a encore beaucoup à écrire après ce tableau ?".
Nathan se demande s’il ne va pas proposer, pour la prochaine séquence, un texte lacunaire afin de fluidifier ce temps de copie. Le texte lacunaire lui paraît être un bon moyen d’échanger avec eux et d’induire légèrement le raisonnement des élèves sur les notions à retenir. La pratique est plus vivante que la copie-tableau. Il pourrait vidéo-projeter ce texte, le compléter avec eux et pourquoi pas le faire vivre avec un renvoi vers les documents travaillés pendant la séquence. La copie présentait pourtant l’avantage de commencer le travail de mémorisation. Serait-ce une fausse bonne idée ? Quelle place donner à cette trace écrite ?
L'analyse de pratique revient sur l'importance de donner du sens aux apprentissages et propose des pistes pour développer les compétences de mutualisation et de coopération.