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24 élèves maximum de la GS au CE1 d’ici 2022

élèves dans une salle de classe levant le doigt
© adobe stock / wavebreak3
Au cours de sa conférence de presse du 25 avril dernier, le Président de la République a annoncé que les classes de grande section de maternelle, CP et CE1 ne dépasseraient plus les 24 élèves d’ici trois ans. "Il ne pourra plus y avoir de fermetures d’écoles sans l’aval du maire" a également indiqué le Chef de l’État.

Des classes à taille humaine

Emmanuel Macron a annoncé une "grande ambition" pour la France et dévoilé une série de mesures issues du grand débat. Sur l’Éducation nationale, le Président de la République a assuré vouloir limiter à 24 le nombre d’élèves par classe en grande section de maternelle, CP et CE1, "des classes à taille humaine". Il a également demandé au gouvernement d’étendre "le dédoublement des classes dans les quartiers défavorisés". Ce dédoublement des classes de CP et de CE1 était en place dans les écoles de l’éducation prioritaire (REP et REP+) depuis 2017 et a fait tomber les effectifs de 25 à 12 élèves par classe.

Selon le ministre de l’Éducation, Jean-Michel Blanquer, cette mesure phare de la campagne d’Emmanuel Macron produit déjà des effets. Interrogé cette semaine dans l’hebdomadaire Le Point, le ministre explique que la mesure "a permis de réduire l’écart de résultat entre les élèves des territoires les plus défavorisés et les autres". Selon des chiffres présentés fin janvier, une réduction de 2,8 points a été observée sur le premier trimestre 2018. Le ministre a aussi précisé que cette mesure, qui concernait 190 000 élèves cette année en toucherait 300 000 élèves à la prochaine rentrée scolaire. "Nous allons continuer à dédoubler les classes dans les territoires urbains et ruraux défavorisés et soutenir la ruralité en y empêchant les fermetures d’écoles", a ajouté le ministre.

Cette annonce a été confirmée au tout début de la conférence de presse du Chef de l’État : "Il ne pourra plus y avoir de fermetures d’écoles sans l’aval du maire", a-t-il indiqué.

Pas de suppression de postes dans le primaire

Quant à l’objectif des 120 000 suppressions de postes de fonctionnaires prévus depuis le début du quinquennat, il ne devrait pas concerner les professeurs des écoles. "Quand on doit investir dans la sécurité, dans l’éducation et dans la justice, je ne vais pas donner des injonctions contradictoires au gouvernement", a déclaré Emmanuel Macron. Il a ajouté qu’il assumerait "totalement si ce n’est pas tenable d’abandonner cet objectif".

S’il entend baisser les effectifs, le Président de la République n’a toutefois pas parlé de création de postes d’enseignants durant sa conférence de presse. Il a souhaité "donner à chacun les mêmes chances pour réussir et donner les moyens de mieux enseigner" et "progressivement rebâtir et revaloriser les enseignants".

Comment ? Avec quels efforts budgétaires ? Le Président n’a pas répondu à ces questions jeudi soir, laissant ces interrogations en suspens...

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