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Comment détecter un état dépressif ?

Comment détecter un état dépressif ?
Lison est une petite fille atteinte de psoriasis, une maladie cutanée non contagieuse mais qui se traduit par des poussées de plaques rouges recouvertes de squames blanches, qui lui valent régulièrement les moqueries d’autres enfants de l’école depuis qu’elle est en élémentaire. Or, plus elle est stressée, et plus elle a de plaques et plus son état général empire également. Lison est toujours triste, de plus en plus seule, et ses résultats scolaires s’en ressentent. Simple mauvaise passe ou symptômes d'un état dépressif ?

Les parents de Lison ont demandé à rencontrer son enseignant, car depuis quelque temps, leur fille pleure beaucoup à la maison et refuse de faire ses devoirs. L’emmener le matin à l’école est un cauchemar (Lison est très irritable le matin) et ils commencent à se demander s’ils ne devraient pas lui faire cours à la maison.

Comprendre pourquoi cela arrive
Ce qui relève de la normalité :
tout problème médical peut retentir sur l’humeur, et cela d’autant plus volontiers que le traitement passe par des corticoïdes (c’est par exemple le cas du psoriasis et de l’eczéma), des médicaments connus pour rendre irritable. En outre, le stress chronique s’accompagne d’une sécrétion de cortisol, délétère pour les structures cérébrales et qui, à terme, peut favoriser une dépression.
Ce que cela signifie : il y a une différence entre des moments de découragement, bien compréhensibles chez l’enfant malade, et une vraie dépression. En cas de simple lassitude, la tristesse est ponctuelle et il n’y a pas de retentissement sur l’alimentation, le sommeil, le comportement et la scolarité.

Repérer quand cela ne va plus
Ce qui peut relever de l’anormalité :
en cas de dépression avérée, c’est la constance des symptômes qui doit alerter. Les changements de comportement et les troubles de l’humeur sont alors présents 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Le fait d’avoir une maladie chronique augmentant fortement les risques de survenue d’une dépression, il faut se méfier de cette “double peine”.
Ce que cela signifie : l’erreur la plus fréquente est de penser qu’il est normal, pour un enfant devant affronter la maladie, d’être triste. Non, ce n’est pas normal ; pas plus qu’il n’est tolérable que cet enfant soit victime de moquerie ou de rejet (le plus souvent à l’insu des professeurs).

Comment aborder ce type de problème
À faire :
Il y a un très gros travail de prévention à faire en classe pour prévenir tout risque de dérapage, car les associations d’enfants malades reçoivent encore trop souvent des témoignages dramatiques dans ce domaine. La possibilité qu’un tel dérapage existe doit être envisagée quand l’enfant malade va très mal sur le plan psychologique… À côté de ce cas particulier, tout enfant (même en bonne santé apparente) qui présente une tristesse constante doit voir le médecin ou le psychologue, d’où l’importance d’en parler aux parents.
À ne pas faire : dire à un enfant déprimé qu’il doit se bouger sous peine d’échec scolaire ne sert à rien : l’enfant en est conscient ; simplement, il n’en est pas capable à cause de sa dépression. Seule une prise en charge adaptée par un pédopsychiatre peut le sor...

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