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Des activités pour apprendre l’orthographe

Des activités pour apprendre l’orthographe
© Yuzach /shutterstock
Pour conduire un apprentissage réussi de l’orthographe, il convient déjà de s’interroger sur les capacités que doit manifester un élève pour faire le moins possible d’erreurs en dictée ou en production écrite. Ensuite seulement, il est possible d’envisager des activités pour développer ces capacités.

Un bon “orthographieur”
Le comportement d’un élève bon “orthographieur” peut être décrit ainsi :
– il écrit de mémoire un certain nombre de mots ; quand il ne sait pas écrire un mot, il émet des hypothèses de graphie pour l’écrire en utilisant ses connaissances sur le fonctionnement de l’orthographe et en s’appuyant sur des régularités qu’il connaît ;
– il réalise automatiquement les accords ;
– il relit “orthographiquement” le texte qu’il a écrit et corrige les erreurs identifiées ;
– si le texte comporte encore des erreurs (elles auront été pointées par l’enseignant), il sait les corriger en utilisant l’outil adéquat : dictionnaire, cahier de grammaire, cahier d’orthographe, tableaux de conjugaison…

Plusieurs types de séquences
Les séquences décrites ci-dessous permettent, d’une part d’acquérir des connaissances sur le système graphique, de le comprendre et d’intérioriser son fonctionnement, d’autre part de mettre en oeuvre un comportement de bon “orthographieur”.
– Au cours de l’étude des phonogrammes, on étudie pour chaque phonème (son), la ou les graphies le transcrivant. Au cycle 2, un mot référent est systématiquement associé à la graphie de chaque phonème. Ces mots référents sont transmis à l’enseignant de CE2.
– La mémorisation de mots chaque semaine permet de comprendre le système orthographique. Les mots sont épelés phonétiquement, des hypothèses de graphie sont émises, des régularités par rapport à d’autres mots déjà étudiés sont dégagées, le rôle des lettres muettes est mis en évidence, les homonymes sont écrits ; les mots, suivant leur classe grammaticale, sont conjugués, écrits au féminin, au pluriel. Pour certains mots, l’étymologie est indiquée. Les mots sont ainsi mémorisés de manière raisonnée, en réfléchissant sur le rôle des lettres (voir le reportage pages 12-13).
– La transposition d’un texte en changeant le temps ou la personne du narrateur met en évidence, en contexte, les relations syntaxiques : les changements sont écrits et explicités.
– Des synthèses sur les régularités dégagées ou les principes de fonctionnement découverts sont conduites : la formation du féminin, du pluriel, les noms terminés par “ée”, etc.
– Des dictées conduisent les élèves à mettre en oeuvre en même temps les capacités développées dans les séquences citées précédemment : écrire des mots mémorisés, réaliser les accords, écrire des mots inconnus en faisant des hypothèses de graphies à partir de la relation phonie/graphie, de la construction des mots… La dictée doit être composée dans le respect de ces objectifs.
– La relecture guidée de la dictée est un moment important. Chaque élève vérifie s’il n’a pas fait d’erreurs et il peut encore...

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