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Détecter un état dépressif

Détecter un état dépressif
Tom est arrivé dans la classe en novembre, suite à un déménagement. En dépit d’un accueil plutôt sympathique des autres enfants de la classe, il reste à l’écart, ne dit mot, ne mange quasiment pas à la cantine et ne participe pas aux activités scolaires. Son professeur pense initialement au "traumatisme" du déménagement et multiplie les occasions pour faire travailler Tom en groupe et donc faciliter son insertion, mais rien n’y fait. Sont-ce les symptômes d'un état dépressif ?

C’est surtout cette difficulté à trouver sa place dans la classe et l’absence d’amélioration notée au fil du temps qui inquiète l’équipe pédagogique. Après avoir longtemps refusé un rendez-vous, le père de Tom finit par rencontrer le professeur et lui apprend que sa femme est partie du jour au lendemain sans donner de nouvelles. Depuis ce jour, Tom a cessé d’être l’enfant joyeux qu’il était…

Comprendre pourquoi cela arrive
Ce qui relève de la normalité : n’importe qui peut être triste en raison d’un événement particulier et les enfants n’échappent pas à la règle. Cependant, une tristesse “normale” qui survient en réaction à un événement malheureux n’est jamais constante : entre deux crises de larmes l’enfant présente un comportement habituel et peut même s’amuser.
Ce que cela signifie : le temps vient à bout des tristesses non pathologiques. Elles ne se traduisent pas par un désintérêt généralisé pour tout ce qui touche à l’univers de l’enfant (sa nourriture, ses amis, son école, ses activités). Même triste, l’enfant reste capable de s’intéresser à certaines choses…

Repérer quand cela ne va plus
Ce qui peut relever de l’anormalité : en cas de dépression avérée, c’est la constance des symptômes qui doit alerter. Que l’enfant s’isole ou soit agressif, qu’il présente une chute de ses résultats scolaires ou un désintérêt, qu’il mange mal et/ou dorme mal, ces signes sont présents 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Il n’y a donc pas de trêve et aucune amélioration dans le temps et c’est bien cela qui est inquiétant.
Ce que cela signifie : la dépression est une maladie et comme toute affection grave, elle relève d’une prise en charge adéquate. La dépression infantile relève d’un suivi rapproché par le pédopsychiatre.

Comment aborder ce type de problème
À faire : lorsque vous soupçonnez une dépression chez un enfant, il est important d’en parler avec ses parents et avec la psychologue scolaire. Même si cela se produit très rarement, le risque de suicide chez le tout petit n’est pas nul. Il ne faut donc pas se dire que cela ira mieux plus tard : en cas de dépression majeure avérée, une psychothérapie s’impose (plus rarement un traitement médical).
À ne pas faire : dire à un enfant déprimé qu’il doit se secouer ne sert à rien car il n’en est pas capable et cela risque donc surtout de l’enfoncer davantage. Des études en imagerie, réalisées chez des personnes en dépression, ont clairement montré que leur cerveau traitait les informations négatives reçues, mais n’était plus capable de traiter les informations positives. C’est donc un peu co...

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