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Livres programmes

Livres programmes
© Yuzach-shutterstock
Parus au début de l’année, les ouvrages présentés alertent les politiques, mais aussi les parents d’élèves et les enseignants sur l’état d’un système éducatif parvenu à son entropie maximum. Il faut unir les volontés autour d’idées et de valeurs communes.

Au tableau, Monsieur le Président ! Pour une école enfin républicaine, Alain Bentolila, Odile Jacob, 2012, 160 p.
En faisant appel à l’honneur de l’homme d’État contre les intérêts partisans et de court terme, A. Bentolila propose de repenser l’école en fonction de valeurs de générosité, de justice et d’ambition pour les élèves. S’attaquant aux points névralgiques du système, il détaille les failles du cursus, notamment le passage de la maternelle au CP. Concernant l’école maternelle, il propose sept changements, au nombre desquels on notera une formation spécifique des enseignants et l’intégration de la moyenne section (3 ans) dans le cursus obligatoire.

Peut mieux faire ! Pour un renouveau des politiques de l’éducation, Michel Dollé, préface Jacques Delors, Éditions Saint-Simon, 2012, 248 p.
Ce livre, porteur d’une vision novatrice, a fait l’objet d’une recension dans la sélection d’avril 2012. On sera attentif au chapitre 5 consacré aux politiques d’accueil et d’éducation, de la naissance à la scolarité obligatoire. Établissant une comparaison avec les pays nordiques, il décrit leur approche globale du développement de l’enfant. Il ne pense pas impossible de l’introduire dans notre maternelle en déplaçant le curseur : plutôt que de parler d’objectifs à atteindre, penser les objectifs à développer, sans évaluation individuelle des enfants. Sont en jeu le sentiment de sécurité des enfants et leur confiance envers leurs propres capacités.

Et si on aimait enfin l’école !, Nicole Geneix, Philippe Frémeaux, Alternatives Économiques, Les Petits Matins, 2012, 176 p.
Analyse forte et utile, ce texte s’attache à montrer comment, dès 2006, la démagogie politicienne fait basculer le regard sur l’école : ce n’est pas le collège mais l’école primaire qui porte la responsabilité de l’échec du système. Cette critique va permettre la compression budgétaire qui a suivi. L’école maternelle est au premier chef concernée. Plutôt que de donner l’envie d’apprendre, le dressage scolaire prématuré produit des effets contraires chez les enfants les plus fragiles, d’autant que la culpabilisation des parents est par ailleurs entretenue. Il est indispensable de repenser un véritable service public de la petite enfance.

Indignons-nous pour notre école !, Béatrice Mabilon-Bonfils, François Durpaire, Caraïbéditions, 2012, 64 p.
Cet opuscule incisif présente vingt propositions très concrètes afin de définir un nouveau “pacte éducatif”. Alors qu’elle est le plus puissant outil de correction des inégalités, l’école repose sur une culture qui brutalise et démoralise les enfants. Il faut revoir le pilotage du système, où le chiffrage per...

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