Refondation de l’éducation prioritaire
L’éducation prioritaire n’a pas permis jusque là de combler le retard de résultats entre les établissements des ZEP et les autres. L’objectif de la refondation est de limiter à moins de 10% les écarts entre les élèves scolarisés en éducation prioritaire et ceux scolarisés hors éducation prioritaire dans la maîtrise des compétences de base en français et en mathématiques.
La circulaire [1] reconnait dans son préambule que, dans l’OCDE, "La France est devenue le pays où le milieu social influe le plus sur le niveau scolaire".
Il y aura deux niveaux d’intervention : les Rep regroupent les collèges et les écoles rencontrant des difficultés sociales plus significatives que celles des collèges et écoles situés hors éducation prioritaire. Les Rep+ concernent les quartiers ou les secteurs isolés qui connaissent les plus grandes concentrations de difficultés sur le territoire. Ils remplaceront à la rentrée les dispositifs "éclair" et RRS.
Le référentiel pour l’éducation prioritaire pointe 3 axes de travail :
1. Mettre les apprentissages des élèves au cœur de l'éducation prioritaire. Pour cela, il faut mettre en place différents types de différenciation pédagogique validés par des évaluations diagnostiques. En maternelle, l’accueil des enfants de moins de trois sera mis en place dès la rentrée 2014 dans les REP+, puis progressivement dans tous les REP. Le dispositif "plus de maîtres que de classes" sera aussi développé dans les cycles d’apprentissages fondamentaux des REP+, puis des REP.
2. Accompagner, reconnaître, former les personnels. Les enseignants du primaire exerçants en REP+ bénéficieront de 18 demi-journées libérées dans l’année pour des travaux en équipe, les relations avec les parents et la formation. Sur le plan financier, à partir de la rentrée 2015, les régimes indemnitaires existants seront revalorisés.
3. Piloter l'éducation prioritaire. La carte sera revue pour 2015 puis révisée tous les quatre ans. La majorité des "éclair" deviendra REP+. Le pilotage national et académique est maintenu. Au niveau de chaque réseau, c’est le conseil école-collège, tel qu’il existe pour tous les établissements, qui remplacera le comité exécutif de réseau.