Repenser, refonder
Peut mieux faire ! Pour un renouveau des politiques de l’éducation, Michel Dollé, préface Jacques Delors, Éditions Saint-Simon, 2012, 13 €.
Ce livre, porteur d’une vision novatrice, a fait l’objet d’une recension dans la sélection d’avril 2012. L’école est la seule institution stable, à dimension collective, porteuse de valeurs et de normes, offrant à l’enfant la capacité d’accomplir sa tâche d’homme. La concentration des rythmes scolaires laissant les plus fragiles livrés à eux-mêmes durant la plus grande partie de l’année doit être revue, comme le rééquilibrage des moyens budgétaires en faisant porter les efforts d’encadrement sur les débuts de la scolarité. Les orientations proposées bénéficieront à tous les enfants. Parents, élèves, enseignants, ministres...
Et si on aimait enfin l’école !, Nicole Geneix, Philippe Frémeaux, coll. Les Petits Matins, Alternatives Économiques, 2012, 12,15 €.
Analyse forte et utile, ce texte s’attache à montrer comment, dès 2006, la démagogie politicienne fait basculer le regard sur l’école : ce n’est pas le collège mais l’école primaire qui porte la responsabilité de l’échec du système. Cette critique va permettre la compression budgétaire qui a suivi. Tout en ne rejetant pas l’importance des contenus disciplinaires, mais remettant en cause la pratique de la notation objectivant les différences entre élèves, les auteurs insistent sur la prise en compte des relations enfants/adultes, et sur la qualité des relations entre parents et enseignants. Chercher à rendre l’école plus juste et bienveillante permet de s’interroger sur le système dans son ensemble, ce qui rendra service à tous les enfants.
Indignons-nous pour notre école !, Béatrice Mabilon-Bonfils, François Durpaire, Caraïbéditions, 2012, 5 €.
Cet opuscule incisif présente vingt propositions très concrètes afin de définir un nouveau “pacte éducatif”. Alors qu’elle est le plus puissant outil de correction des inégalités, l’école repose sur une culture qui brutalise et démoralise les enfants. Il faut revoir le pilotage du système, où le chiffrage permanent provoque des effets délétères ; revoir la façon d’enseigner et d’apprendre pour réhabiliter coopération, solidarité, intégration. Enfin, l’ouverture de l’école est souhaitée, aux parents, aux artistes, aux chercheurs. Une école vivante peut transmettre l’envie et la confiance.
“Éducation et politique : histoire ancienne, enjeux d’avenir”, GFEN, Revue Dialogue n° 144, avril 2012, 7 €.
Une longue histoire a construit la relation entre éducation et politique. Mais le seul idéal qui devrait inspirer toute refondation du système est la formation d’un citoyen co...