Chroniques de Léa et Nathan - Épisode 7 : TNI, TBI, de l'hypnose de l'écran
La classe est disposée en configuration frontale vers le tableau blanc. Tous les élèves assis à des tables de deux peuvent voir le travail projeté. Ce matin, après avoir affiché l’emploi du temps de la journée sur le TBI allumé dès l’entrée des élèves, Léa annonce l’objectif de la séance. Il s’agira pour les élèves de manipuler les mots qu’elle a affichés afin de créer des groupes nominaux. Léa a préparé deux colonnes avec des mots étiquettes en désordre : déterminants, noms, adjectifs. Léa explique oralement la consigne à l’ensemble de la classe. Rapidement des doigts se lèvent. Léa est heureuse de constater que tous les élèves lèvent la main. Le premier élève volontaire passe au tableau. Mais il reste bras ballants devant la surface plane du tableau, les yeux grands ouverts. Interpellé par l’enseignante, l’élève lui explique qu’il faut bouger les mots avec le stylet pour faire des groupes. S’il les classe bien en colonne, il ne constitue pour autant pas des groupes nominaux. Le deuxième élève s’intéresse, lui, plus au maniement du stylet et sa fonction "entourer" qu’à la résolution de l’exercice. Léa s’interroge : pourquoi les élèves lèvent-ils tous la main si aucun n’a compris la consigne ni ce qu’est un groupe nominal ? L’enseignante éteint le TBI, ce qui n’est pas sans provoquer le mécontentement des élèves. L’usage du TBI était-il une bonne idée ? Mais alors, comment et quand l’utiliser ?