Le langage dans toutes ses dimensions
D’après la loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République du 8 juillet 2013, l’école maternelle doit "prévenir les difficultés scolaires, à dépister les handicaps et à compenser les inégalités". Elle se doit ainsi de répondre aux défis posés par la stagnation de la proportion des élèves sortant du système sans qualification , la stagnation du pourcentage d’élèves en difficulté à l’issue de l’école primaire et le creusement des écarts entre élèves performants et élèves plus faibles.
Il y a en effet des bénéfices considérables pour les enfants de ce qu’ils acquièrent dans les « familles relationnelles » c’est-à-dire où on utilise les échanges langagiers comme outils privilégiés pour canaliser les choix, les activités, où l’on pratique le récit, l’argumentation, des jeuxde mots… soit d’autres formes de langage que celui qui est requis par la pratique utilitaire. D’autre part le langage est déterminant pour la réussite scolaire ultérieure : l’élève doit rentrer dans un rapport particulier au langage, dans le maniement d’un langage précis et structuré.
L’école maternelle doit donc renforcer, selon les nouveaux programmes, son action en matière de « transmissions cognitives » avec quelques points clés :
- le travail sur le langage oral
- l’entrée dans dans la culture de l’écrit (univers des signes ; hivers de la conceptualisation ; accès à des « objets » qui n’existent pas dans la nature.
Le langage oral
Les nouveaux programmes indiquent donc que le travail sur le langage ne se fait pas au détriment de toutes les autres activités mais en relation avec toutes les autres activités de tous les domaines : le langage sera d’autant plus riche que les activités le seront. C’est là que le mot agir et non executer prend tout son sens : il faut agir, réussir et comprendre avec l’aide et le soutien du langage. comprendre, c’est parler et penser.Cela suppose de se décentrer.
L’oral est donc bien la pierre angulaire des nouveaux programmes mais ce qui est le plus net comme changement, c’est la réorientation que l’on donne à la préparation de la lecture / écriture. Désormais la voie privilégiée est "écrire/lire".
Les méthodes, très détaillées, font une grande place à la littérature de jeunesse et appuient le langage sur les activités quotidiennes. Il s’agit d’inciter l’enfant à parler, par le jeu et la verbalisation des actions, raconter des expériences vécues, discuter d’un projet. L’enseignant, dont le langage (rigueur, rythme) est très important, apprend et explicite le vocabulaire à partir deshistoires et de situations, verbalise les activités, induit la réflexion (questionnement, explications par les élèves), développe la conscience phonologique par l...