Donner des outils
Pascale Ramel, conseillère pédagogique départementale en arts visuels, Guillaume Bachy, directeur adjoint et programmateur jeune public, et Jean-Marc Sagan, responsable du cinéma La lucarne de Créteil, ont volontairement programmé en ouverture de cette séance, le film d’animation allemand datant de 1926 : Les Aventures du Prince Ahmed, de Lotte Reiniger. Avant d’éteindre les lumières, les animateurs de la formation présentent brièvement le film, en le resituant dans son contexte : la cinéaste grandit durant la République de Weimar et côtoya très jeune le milieu artistique et avant-gardiste allemand). "Le film d’animation ne se réduit pas au dessin animé, il en existe de nombreuses formes (en volume, etc.). Le film Les Aventures du Prince Ahmed utilise la technique des silhouettes, qui ne doit pas être confondue avec celle des ombres chinoises. On retrouve également pour les effets spéciaux les techniques du sable et de la machine à cire" explique Guillaume Bachy. La séance peut commencer.
Un premier abord difficile
Une fois que les lumières sont rallumées, Pascale Ramel lance la discussion en invitant les enseignants présents à faire part de leurs impressions. Ils sont d'abord très silencieux, puis quelques voix se font entendre. "C’est assez compliqué, il y a beaucoup de personnages et l’histoire mélange plusieurs contes." Une enseignante a reconnu Aladin ou la lampe merveilleuse. Un autre enseignant relève au contraire la beauté des images et la richesse de l’histoire qui ne manqueront pas de séduire les enfants. Sa voisine semble plus sceptique : "Le fait que les textes soient écrits en allemand et dits en français n’ajoute-t-il pas de la difficulté, notamment chez les plus jeunes de cycle 2 ?" Jean-Marc Sagan lui fait remarquer que vouloir lire le texte est plutôt un réflexe d’adulte, l’enfant sera certainement rassuré d’entendre cette voix en français – celle de Hanna Schygulla – en découvrant des mots écrits dans une langue étrangère. Pascale Ramel rebondit sur cette réflexion : "Nous avons découvert la première fois une version du film sans narration orale, l’histoire était alors beaucoup plus difficile à comprendre." Un autre enseignant se dit "bluffé de la qualité graphique et de la fluidité des animations ; presque 100 ans après sa réalisation, il supporte très bien la comparaison avec des films tels que Princes et Princesses de Michel Ocelot." Un film qui reviendra souvent dans la discussion au cours de cette matinée de formation.
Des contenus pédagogiques riches
La deuxième partie de la formation est consacrée à la présentation des contenus pédagogiques. "Il est intéressant et souvent plus facile de travailler en terme de comparaison", explique Pascale Ramel. Première démonstr...