Quoi de neuf en mathématiques ?
Le principal moteur de ces programmes semble être la recherche d’une cohérence entre l’ensemble des apprentissages dans lesquels les mathématiques sont plongées. Cette cohérence est recherchée au sein même de la discipline mathématiques en suggérant par exemple d’établir des liens forts entre les grandeurs, leurs mesures et les apprentissages numériques. Elle est aussi recherchée dans les articulations entre disciplines auxquelles les mathématiques peuvent contribuer à donner du sens, notamment par la modélisation ou parce qu’elles approvisionnent les mathématiques en leur fournissant des supports concrets.
Cette cohérence ne doit pas être recherchée uniquement entre des disciplines mais aussi à l’intérieur même des mathématiques. Ne délaissant pas les apprentissages d’automatismes, l’enseignement des mathématiques est cependant orienté vers la formation de l’élève en tant que chercheur, en tant que personne, ce qui n’était pas un objectif des programmes de 2008.
Sont ainsi mis en avant :
- le développement de compétences fondamentales telles que celles de chercher, modéliser, représenter, raisonner, calculer, communiquer, pour ne reprendre que celles figurant au prologue des programmes de cycle2 ;
- le développement des compétences des élèves à communiquer et donc à faire abondamment usage de l’écrit en mathématiques (écrit de recherche, écrit de synthèse, écrits pour communiquer, écritures très variées d’un même nombre, travail sur le lexique, etc.). L’écrit en mathématiques, l’étude de la langue dans et par cette discipline, constituent ainsi une composante essentielle des nouveaux programmes, donnant du sens aux mathématiques et enrichissant par ricochet l’étude de la langue ;
- le sens à donner aux apprentissages en mathématiques, apprentissages qui doivent émerger de problèmes leur conférant du sens ;
- le sens à donner à tout symbole utilisé en mathématiques, symbole dont le sens devra être construit en amont dans une dialectique entre le monde des objets et celui de l’abstrait par de nombreuses manipulations, évitant ainsi tout formalisme dans l’utilisation abondante d’écritures mathématiques.
Sont passées au second plan tout ce qui pourrait relever d’apprentissages d’automatismes comme les techniques opératoires enseignées bien souvent trop tôt au détriment du sens. Ce qui ne veut pas dire qu’elles sont pour autant ignorées. Elles ont toutes leur place dans les programmes, mais leur enseignement doit se faire au moment opportun.
Cette recherche de cohérence inscrit donc les mathématiques dans trois composantes essentielles du socle :
- le langage pour penser et communiquer,
- les méthodes et outils pour apprendre,
- les systèmes naturels et les systèmes techniqu...