Les Monstres de la nuit
Après avoir réclamé à son papa une histoire de monstres, Petit Louis ne trouve pas le sommeil. Il appelle celui-ci qui lui apporte un verre d’eau et qui ensuite allume la veilleuse. Mais ça ne suffit pas… Soudain un ogre entre dans la chambre. Mais Petit Louis lui dit : « Même pas peur de toi, ogre ! ». Arrivent ensuite une sorcière, un troll et un loup. À chacun, le petit garçon répète la même phrase. Les monstres sont alors fort dépités car, s’ils ne font plus peur, il n’y aura plus d’histoires sur eux… Petit Louis voudrait bien les aider, en échange de quoi il réclame qu’ils fassent une danse autour de lui. Il est alors ravi et, sautant sur son lit, il appelle son papa. Ce dernier envoie tous les monstres au lit, comme Petit Louis qu’il embrasse (ce qu’il avait oublié de faire…).Et Petit Louis s’endort, les monstres à ses côtés.
Une histoire à structure et formule répétitives, amusante et rassurante car elle démystifie les peurs. Une thématique souvent exploitée dans les albums et qui parle aux enfants... Une façon de mettre les monstres à distance en s’en moquant. Le petit héros joue avec eux et s’en amuse. Le père aussi joue le jeu et la relation père-fils est tendre. Par trois fois, le père doit revenir auprès de lui. Triplication comme dans les contes que ne sont pas sans évoquer les personnages de l’ogre, de la sorcière, du troll et du loup. Or, contrairement à ceux-ci, les monstres de Petit Louis ne font pas peur. Ils sont drôles et inoffensifs. Les illustrations offrent un clin d’œil graphique à Max et les Maximonstres de Maurice Sendak auquel le présent album est d’ailleurs dédié. Une occasion aussi de découvrir ou de relire celui-ci.
Les monstres de la nuit, Magdalena, Christine Davenier, coll. "Père Castor", Flammarion, 2016, 13,50 €.