Le handicap visuel
Tout petit, à l’âge de trois mois, souffrant d’une cataracte congénitale, Lucas a bénéficié d’implants cristalliniens. Aujourd’hui sa maladie est toujours présente et évolue un peu, et sa vue baisse. Ce qui est très difficile pour Lucas c’est d’ajuster son regard et sa vision lors de changements de plans, de passer d’un champ visuel large à un champ visuel réduit. Il est aussi très sensible à la fatigue visuelle. Pour l’aider à l’école, une auxiliaire de vie scolaire l’accompagne dans les apprentissages, et il lui a également été nécessaire de redoubler le CP pour bien apprendre à lire. Son AVS l’aide à prendre des repères visuels et spatiaux dans son travail sur table. Et de manière globale, elle l’aide à regarder au bon endroit sur la page pour prendre les informations. Elle prend également le relais lors d’exercices de copie trop fastidieux.
De plus, Lucas et ses enseignants sont accompagnés et conseillés par des professionnels dépendant du Service d’Aide à l’Acquisition de l’Autonomie et à l’Intégration scolaire (SAAAIS), et du Centre Technique Régional pour la Déficience Visuelle (CTRDV). Ces spécialistes conseillent les aménagements techniques et pédagogiques à mettre en œuvre en classe, afin d’aider l’enfant à suivre une scolarité quasi-ordinaire dans les meilleures conditions possibles.
Ainsi Lucas a pu bénéficier d’un bureau spécifique avec plan inclinable dès le CP, mais également d’un siège ergonomique et d’un casier spécial pour ranger ses affaires seul et être autonome.
La déficience visuelle : de quoi s’agit-il ?
L’OMS définit 2 catégories de malvoyance : la déficience visuelle moyenne et la déficience visuelle sévère. En pratique, les sujets comptent les doigts de la main à 3 mètres. Plus généralement, on parle de malvoyance pour toute personne dont la baisse d’acuité visuelle est responsable d’une modification de comportement et d’une perte partielle d’autonomie.
La cataracte est l’opacification partielle ou totale du cristallin, lentille convergente située à l’intérieur de l’œil. Cette opacification est responsable d’une baisse progressive de la vue, au début accompagnée de gêne à la lumière.
Les aménagements et adaptations pédagogiques pour favoriser les progrès dans les acquisitions :
Les troubles de la vision sont multiples : déformations, limitations d’empan visuel, netteté, déficience de la vision des couleurs, atteinte de la vision de près ou de loin, vision "à trous", éblouissements, hypersensibilité à la lumière...
La gestion de l'espace est difficile : en EPS, il convient par exemple d'utiliser des balles sonores, lentes, peu rebondissantes ou des balles très contrastées.
Des éléments d’aide généraux :
- Tableau vert propre + craie jaune...