Bouche cousue
Toute la subtilité des auteurs est de se placer à hauteur d’enfant par le biais justement de ce petit personnage. Simple dans sa narration, il s’agit d’un récit à structure répétitive accumulative, aisé à mémoriser. Le fait que l’enfant ne parlait plus a entraîné des réactions en cascade : le chat n’a plus ronronné, la maison n’a plus ouvert ses volets, les fleurs ont baissé la tête, le chemin a décidé de ne plus mener au jardin, le ciel est devenu tout noir et la nuit a envahi le pays…Mais une étoile restée allumée a glissé un rêve dans le cœur de l’enfant. Un rêve dans lequel il y avait des histoires d’avant la guerre et tout est redevenu comme avant.
Les illustrations de Stéphane Girels sont simples et parfaitement accordées au texte bien rythmé et poétique des auteurs. Un album qui résonne avec la période actuelle. Mais où les histoires sont propres à faire naître des rêves dans la tête des enfants.
Vivement recommandé pour sa signification profonde, pour sa forme très accessible aux enfants et pour ses qualités artistiques.
Bouche cousue [1], Gigi Bigot, Pépito Matéo, illus. Stéphane Girel, Didier Jeunesse, 2016, 32 p., 12.10 €.