Pourquoi décroche-t-il ?
Après des mois, la vérité finira par éclater : la petite Amélie a été victime de violences familiales… C’est surtout ce refus soudain de participer aux activités scolaires, ce qui n’était pas dans les habitudes de Lucille, qui a attiré l’attention de son professeur des écoles, à juste raison. Et quand elle dit "ne pas faire parce qu’elle ne sait pas", Amélie n’a pas tout à fait tort : un traumatisme psychologique important peut provoquer un blocage des fonctions intellectuelles : il lui devient alors impossible de réfléchir tant les pensées sont concentrées autour de l’événement traumatisant.
Comprendre pourquoi cela arrive
Ce qui relève de la normalité : n’importe quel enfant peut avoir, un jour, la tentation de refuser de faire un travail, en cas de fatigue importante ou de préoccupation passagère, parfois ne serait-ce que pour voir ce qui se passe. Mais ce refus reste ponctuel. Un enfant peut également rencontrer une réelle difficulté au cours d’un exercice, mais il accepte alors volontiers d’être secondé dans sa tâche par son enseignant, si cela se fait dans un climat encourageant et serein.
Ce que cela signifie : pour travailler, il faut être motivé et pour être motivé, il faut être encouragé en classe, comme à la maison. Le renforcement positif, qui consiste à insister sur les progrès, a largement fait ses preuves !
Repérer quand cela ne va plus
Ce qui peut relever de l’anormalité : toute cassure dans la scolarité et/ou dans le comportement en classe doit alerter. Un décrochage n’est jamais banal, et plus le temps mis pour réagir a été long, plus les difficultés rencontrées par l’enfant pour rattraper ses lacunes risquent d’être grandes.
Ce que cela signifie : des préoccupations psychologiques peuvent être à l’origine d’une cassure. Dans ce cas, le cerveau n’est plus disponible pour apprendre et rien ne rentre. Les difficultés peuvent aussi être "instrumentales", ce qui veut dire en rapport avec un trouble spécifique, comme un trouble de l’attention, de la mémoire ou un problème médical.
Comment aborder ce type de problème
À faire : lorsque vous remarquez une cassure chez un enfant – ne serait-ce qu’un désintérêt brutal ou un refus d’apprendre –, il est important d’en parler rapidement avec ses parents et avec le psychologue ou le médecin. Un bilan psychologique et médical est indispensable pour déterminer l’origine du problème et faire le point sur ce qu’il faut faire : prise en charge par un orthophoniste, un psychomotricien, un neuropsychologue, un psychologue ou un pédopsychiatre, voire un médecin spécialiste en ca...