PISA 2015 : La France stagne, les inégalités persistent
Quel est le but de cette enquête ?
L’OCDE évalue les connaissances et les compétences des jeunes âgés de 15 ans dans le monde, par l’intermédiaire du PISA. Au total, plus de 500 000 élèves répartis dans 72 pays et économies ont participé à la dernière série d’épreuves qui couvre les sciences, la compréhension de l’écrit et les mathématiques. À savoir, une place privilégiée est accordée aux sciences, pour cette édition 2015.
Cette étude référentielle est réalisée tous les 3 ans. Le but premier est de savoir si les systèmes éducatifs font le nécessaire ou non pour faire réussir leurs élèves. Les questions sont très précises et des tests permettent d’identifier les éléments qui ne fonctionnent pas dans certains pays.
Les résultats français
En ce qui concerne la France, les résultats sont mitigés mais les élèves français sont dans la moyenne de l'OCDE.
- 495 points en sciences contre 493 pour l'OCDE (27e rang / 72) ;
- 493 points en maths contre 490 pour l'OCDE (26e rang / 72 ;
- 499 en compréhension de l'écrit contre 493 pour l'OCDE (19e rang / 72).
Un problème demeure, celui des inégalités
Déjà soulevé lors du PISA 2006, le problème des inégalités persistent. Elles n'ont pas diminué et restent même fortes comparées à la plupart des autres pays.
Le rapport PISA 2015 met en exergue que "le milieu socio-économique explique en France plus de 20% de la performance obtenue en sciences par les élèves de 15 ans (contre seulement 13% pour la moyenne de l'OCDE). Seuls la Hongrie et le Luxembourg se situent également à un niveau supérieur à 20%."
De plus, il souligne que "la progression de l'indice PISA de statut économique, social et culturel entraîne une augmentation du score en mathématiques de 38 points, en moyenne, dans les pays de l'OCDE, et de 57 points en France - soit l'équivalent de bien plus d'une année de scolarité. La France affiche la différence de score la plus marquée de tous les pays et économies partenaires participants à l'enquête. Cette différence est stable depuis 2006."
Sources : education.gouv.fr [1] et leplus.nouvelobs.com [2]