Le jardin du temple, de Paul Klee
Objectifs
- Découvrir une oeuvre et un artiste
- Explorer une technique (dilution d’encre)
- Exprimer sa sensibilité en s’emparant des éléments du langage plastique
- Appréhender un procédé plastique (la simplification des formes)
- Transformer une image pour donner forme à son imaginaire
Préambule
"L’Art ne reproduit pas le visible, il rend visible". Cette formule de Paul Klee, écrite dans une revue parue en 1920, s’applique à l’ensemble de son oeuvre. Il ne s’agit pas de reproduire la réalité, mais de lui donner un sens grâce à la vision de l’artiste !
Lors de la découverte de l’oeuvre et de l’activité proposée, c’est cette liberté d’interprétation du réel qui va être appréhendée par les élèves.
Présentation de l’oeuvre
Cette gouache réalisée en 1920, lors de son voyage en Tunisie avec deux amis peintres, illustre parfaitement la phrase que l’artiste prononça à Kairouan : "La couleur a pris possession de moi. Elle me possède maintenant pour toujours, elle et moi sommes unis à jamais. Je suis peintre."
De petit format, comme la majorité de ses oeuvres, "Le jardin du temple" s’apparente à un triptyque. Composant l’image en trois parties inégales, c’est l’ensemble de la représentation du jardin qui est volontairement déstructurée. Les façades du temple, les murs d’enceinte, les escaliers, les allées et les ruelles, les dunes, le ciel … tout se fragmente sous la main de Paul Klee. À travers l’harmonie des tons bruns, ocre et orangés, c’est la chaleur de ce paysage saharien que Klee veut exprimer. Les couleurs se juxtaposent créant des facettes au diverses profondeurs qui font vibrer l’espace tel un mirage labyrinthique. Klee ne donne à voir que quelques pistes réalistes, mêlées à des aplats abstraits et colorés. Il interprète, suggère, s’abandonne… et crée un univers poétique. Les formes évoquent plus qu’elles ne représentent… Ce sont les sensations du peintre devant ce paysage qui sont rendues visibles !