Le corps humain expliqué aux enfants
Ce qu’en pensent vos élèves
• Comment ils voient leurs oreilles : les élèves de l’élémentaire voient leurs oreilles comme un entonnoir, avec une partie large (le pavillon) et un tuyau fin, amenant les sons vers leur tympan. Ils ont en effet entendu parler ce dernier, souvent à l’occasion d’une otite, et savent juste qu’il joue un rôle dans la transmission des sons au cerveau, mais sans plus de détail.
• Les erreurs les plus fréquentes : une conversation, c’est comme une chansonnette ; on peut se la représenter comme une partition avec des notes de musique. De là à penser que l’oreille est une sorte d’instrument à déchiffrer et interpréter ces partitions… c’est ce que croient certains élèves.
Ce qu’ils sont en âge de comprendre
• La petite expérience à réaliser : donnez à tous vos élèves (excepté un !) un petit papier, sur lequel est inscrit un mot qu’ils devront lire. Puis, allez dans la cour, répartissez-les dans différents endroits et demandez à l’élève “sans papier” de répéter le mot que lisent les autres élèves, soit un à un, soit deux par deux, soit à tour de rôle mais dans un environnement bruyant. Au final, a-t-il été capable de répéter correctement tous les mots qui ont été lus ? Probablement pas ! Où étaient placés les élèves qu’il a le mieux entendus ? Quelles étaient les conditions d’écoute (dans le silence ou dans le brouhaha) ? Qu’en concluent-ils ?
• Comment ça marche ? Les sons se propagent dans l’air sous forme d’ondes de différentes fréquences. Elles pénètrent par le pavillon de l’oreille, puis se heurtent contre le tympan. Comme il est tendu comme la peau d’un tambour, il se met à vibrer. Ces vibrations se transmettent à trois petits os (osselets) situés juste derrière. Le dernier d’entre eux vient taper ce qu’on appelle “la fenêtre ovale” et qui constitue l’entrée de l’oreille interne. Cette dernière est remplie d’un liquide. Or dans ce liquide, on trouve des milliers de cellules, placées les unes à côté des autres et recouvertes de minuscules cils à leur surface. Si le liquide s’agite, les cils le ressentent et des impulsions sont envoyées au cerveau par l’intermédiaire du nerf auditif. En fonction de la situation et du nombre de cellules qui ont envoyé un message, le cerveau est capable de reconstituer le son. Le cerveau fait ensuite le tri entre les sons qui l’intéressent (ce que dit le copain) et les sons parasites (une voiture qui klaxonne dans la rue). Plus il y a de sons parasites, plus c’est compliqué pour le cerveau de reconstituer une conversation. Les élèves s’en sont aperçus lors de la petite expérience : quand il y a trop de bruit, l’audition devient difficile !
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