L’école au cinéma
Dans Le Maître est l’enfant, Alexandre Mourot, père et réalisateur, s’est penché sur la pédagogie Montessori en filmant l'une des plus vieilles écoles adeptes de cette pédagogie. Ce n’est pas la première fois que le cinéma se penche sur les questions d’apprentissage. Ces dernières années, de nombreux documentaires nous ont embarqués vers d’autres façons d’enseigner.
Le documentaire fait cas d’école
En 2002, Etre et avoir émeut la France entière. Nicolas Philibert a posé sa caméra dans la classe unique de l’école communale d’un petit village. On y suit le quotidien d’une poignée de gamins et leur instituteur. Au-delà des aventures émouvantes de ces charmants bambins, Philibert filme surtout un modèle de système éducatif en train de disparaître. Le film a marqué durablement les esprits. Si bien qu’en 2014, quand Clara Bellar décide de faire un documentaire sur les enfants qui ne vont pas à l’école, il sera nommé sobrement Etre et devenir. Elle s’est rendue dans quatre pays différents (France, Allemagne, Etats-Unis et Angleterre) pour comprendre comment se passe l’apprentissage en dehors des murs de l’école. Et il est frappant de constater que le désir d’apprendre dépasse les frontières et les structures traditionnelles. Dans Ce n’est qu’un début, Jean-Pierre Pozzi et Pierre Barougier ont filmé une autre expérimentation passionnante : apprendre la philosophie avec des élèves de maternelle. Comment des enfants de trois ou quatre ans peuvent-ils s’approprier des notions réservées habituellement aux classes de terminales ? Devant la caméra des cinéastes la réponse apparaît alors comme une évidence : avec leurs mots, tout simplement. L’an dernier, un autre documentaire Une Idée folle a fait parler de lui. Même s’il n’est pas passé par les circuits habituels des distributeurs de cinéma, Judith Grumbach a tenté de définir les lignes directrices de l’école de demain. Pour cela, elle a interrogé enseignants, enfants, parents, dans neuf établissements scolaires de la maternelle au collège. Ensemble, ils vont émettre un souhait un peu fou : essayer de trouver des moyens pour former une nouvelle génération plus épanouie et prête à transformer positivement la société.
Profession : maître des écoles
Dans le cinéma de fiction, l’école sert souvent de cadre à une réalité sociale. Les réalisateurs y consacrent l’humain et mettent en avant la figure tutélaire de l’instituteur. Il existe différente approches. L’engagement est une notion clé comme dans Primaire de Hélène Angel. Sarah Forestier y incarne une institutrice prête à tout pour venir en aide à l’un de ses élèves. Elle ira jusqu’à remettre en question sa vie de femme, de mère et mê...