Quand Thomas Pesquet débarque en classe
Ce jeudi 7 décembre, il pleut des hallebardes dans la cour quand nous arrivons à l’école de Conlie, non loin du Mans à 9h15. Mais les nuages n’assombrissent pas la bonne humeur des enfants, tout à leur excitation du rendez vous à venir avec Thomas Pesquet. Les 22 élèves de la classe de CM1-CM2 nous interrogent sur le reportage. "Combien de temps va-t-il durer ?", "Comment se placer par rapport à la caméra ?", "Pourquoi y a-t-il deux micros pour le son ?"... Romane Billy, la réalisatrice, répond à leurs questions les plus insolites. Aurélie Moriceau, leur institutrice, calme quelques bavards.
Après les premiers entretiens, les îlots de tables sont transformés en rangées et les enfants s’installent face au tableau numérique. La conférence débute à 10h30 précise dans un silence religieux. Pendant trois-quarts d’heure, ils écoutent avec attention, prennent des notes, lèvent la main durant le quizz interactif. A la fin de la conférence, légère déception car aucune des questions préparées par la classe n’a été posée à Thomas Pesquet. Mais il y en a eu plus de 2 000… et ils ont eu toutes les réponses à leurs interrogations.
En plus, l’heure est venue d’aller déjeuner… Et c’est parti pour un petit quart d’heure de marche vivifiant car, à Conlie, la cafétéria est située dans l’école maternelle, de l’autre côté du village. De retour, la maitresse lit le début de l’histoire interactive qui s’écrit à plus d’une centaine de classes sur le thème du "Village sur la lune [1]". À la fin de la lecture, les exclamations signalent qu’ils attendent avec impatience la suite de l’aventure. Prochaine étape pour les CM1-CM2, faire des recherches scientifiques pour voir ce qui est possible de construire ou pas sur la lune avant la construction de leur propre maquette d’ici la fin de l’année scolaire.
Pendant les derniers entretiens avec des élèves impatients de s’exprimer, leurs camarades partent en récréation improvisée. Un élève vient montrer un bobo à la suite d’une chute dans la cour. Il est 15h15, l’heure de repartir vers Paris. On leur dit au revoir, la classe reprend, il pleut toujours. Romane repart avec cinq dessins colorés dans son sac.