"Les élèves comprennent mieux ce qu'ils font"
- Depuis quand utilisez-vous la méthode des NuméRas ?
Marie Esselin : C'est la 2e année que j'utilise les NuméRas, mais je n'utilise pas réellement la méthode car elle n'est pas écrite pour les grandes sections. Je fais seulement les 2 premiers chapitres et un petit morceau du 3e. J'ai essayé de l'adapter pour les grandes sections.
- Quelle(s) méthode(s) utilisiez-vous avant ?
ME : J'utilisais les propositions de recherche de Dominique Valentin, la méthode des chercheurs du groupe ERMEL, l'ouvrage des situations pour apprendre le nombre de Ney, Rajain, Vaslot.
- Pourquoi avoir choisi cette méthode ?
ME : Elle m'a été vivement recommandée par une collègue. J'ai été impressionnée par les progrès de ses élèves.
Cette méthode ressemble par certains côtés à la méthode des Alphas en phonologie, que j'utilise depuis 10 ans et qui fonctionne très bien. Ces 2 méthodes ont en commun des petits personnages qui viennent d'une autre planète, qu'il faut aider et auxquels les élèves s'attachent.
- Quelle(s) différence(s) avec les autres méthodes ?
ME : Le sens donné au nombre : quand on dit RaCinq, on sait qu'il y 5 éléments 1 et encore 1 et encore 1, etc. Le nombre 5 a du sens pour les élèves. Dans les autres méthodes quand on dit 5, c'est à la fois, le chiffre, le nombre, un résultat, une date, un âge... trop de choses.
- Qu’est-ce que cela a changé dans votre enseignement des mathématiques ?
ME : Travailler plus longtemps sur les petites quantités.
- Comment les NuméRas ont-ils été accueillis par vos élèves ?
ME : Les élèves n'adhèrent pas forcément mieux à l'enseignement des maths, puisqu'en maternelle on ne fait des maths qu'au travers de la manipulation. Avec cette méthode ou une autre, ce n'est jamais rébarbatif. Les élèves manipulent et sont heureux de le faire. La différence, avec les NuméRas, c'est que les élèves comprennent mieux ce qu'ils font, ils adorent les missions des NuméRas, ils les attendent, ils veulent les aider et faire des progrès en mathématiques pour mieux les aider.
- Quelles progressions avez-vous pu constater ?
ME : Les élèves comprennent mieux le sens des nombres, les décompositions sont plus faciles.
- Qu’en pensent les parents d’élèves ?
ME : Les parents d'élèves ne sont ni inquiets, ni hostiles. Ils font confiance aux enseignantes.