Enseigner les langues vivantes

À l’occasion des dix ans de l’entrée officielle de l’apprentissage des langues à l’école primaire de la grande section au CM2, ce dossier se propose d’aborder en priorité le cycle 2, souvent laissé pour compte de ces enseignements. La question de l’apprentissage (très) précoce d’une langue étrangère semble en effet désormais être posée sérieusement. Mais avec quels outils et quelle organisation ?

Sophie Rosenberger, dans l’entretien qu’elle a bien voulu nous accorder, après avoir dressé un bilan mitigé de l’enseignement des langues en France, revient sur l’intérêt de commencer à apprendre une langue étrangère dès le plus jeune âge. Les deux articles d’analyse, écrits en collaboration avec Sandra Vannarath, professeur d’anglais en IUFM, et Philippe Regnault, conseiller pédagogique en anglais, complètent les propos de Sophie Rosenberger. Le premier revient tout d’abord sur l’aspect culturel de l’apprentissage d’une langue étrangère qui permet, par le détour et le recul, de mieux accéder à sa culture d’origine. Après avoir rappelé en quoi les langues influent également sur les acquisitions des autres disciplines, il se centre sur la pédagogie de projet, considérée comme un vecteur majeur des apprentissages langagiers, en proposant une trame globale d’action. Le second article revient sur ces notions, mais à travers les outils et les manuels pour les langues, et certaines de leurs subtilités d’utilisation. Le reportage en classe ancre enfin ces données théoriques dans une pratique effective.