Gérer le handicap
Tout enfant, même handicapé, doit être scolarisé dans l’école de son secteur. Cet accueil dans une classe ordinaire ne va toutefois pas sans poser de problèmes. Le handicap représente des situations très différentes : de l’autisme à la surdité, les besoins ne sont pas les mêmes. Les enseignants qui accueillent des élèves handicapés dans des classes ordinaires n’ont, en général, pas reçu de formation spécifique, ni sur l’adaptation pédagogique, sur l’intégration dans la classe, les moyens matériels à réclamer ou la coordination avec l’auxiliaire de vie scolaire présent dans la classe pour accompagner l’élève handicapé. Ainsi que le souligne Isabelle Nedelec-Trohel dans l’entretien, les auxiliaires de vie scolaire ne sont recrutés que pour six ans et leur contrat peut parfois même s’arrêter en cours d’année scolaire !
Dans son analyse, Philippe Mazereau propose de mettre en place des compétences collectives pour soulager l’enseignant de la classe et permettre une intégration réussie. C’est ce type de dispositif qui a été mis en place dans l’école où a été réalisé le reportage.
Pour améliorer cet accueil, un rapport récent de l’Inspection générale2 préconise : d’apporter une réponse ajustée à la demande de formation des personnels (renforcer les plans de formation en leur donnant une cohérence) ; de redéfinir l’accompagnement humain (définir ce que l’on attend d’un AVS et sa formation) ; de mettre en place le projet personnalisé de scolarisation en délégant à l’Éducation nationale la conception des PPS (Projet Personnalisé de Scolarisation).
Le délégué ministériel à l’emploi et l’intégration des personnes handicapées a dit qu’il "fallait budgéter tout cela". Souhaitons que le grand projet de refondation de l’école prenne en compte ces demandes…