Imaginaire et apprentissages
L’imagination fait partie des compétences de l’individu. L’imaginaire est un réservoir de représentations, de conceptions et de ressources. "Aujourd’hui nous parlerons plus volontiers de créativité que d’imagination", explique Christiane Herth dans l’entretien. Elle précise que l’imaginaire résulte de l’expérience d’un individu dans son environnement et que son développement passe par l’expérience dans l’ensemble des champs d’apprentissage.
Ève Leleu-Galland met en évidence l’intérêt qu’il faut accorder aux situations de jeu qui stimulent l’inventivité, aux expériences sensorielles ainsi qu’aux récits qui favorisent l’accession à la fonction symbolique. Développer l’imaginaire nécessite d’accorder aux contes et aux mythes la place qui leur revient pour la création d’une sorte de "musée imaginaire". Une éducation du regard s’impose également, les images envahissant le monde environnant et n’étant pas sans effet sur les perceptions des enfants.
Le reportage dans la classe, moment d’un projet se déroulant sur le long terme, donne à voir comment la création d’une histoire s’est nourrie de la littérature sans copier. La réalisation d’un album ainsi que la mise en spectacle de l’histoire auront oeuvré au final au développement de l’imaginaire tout en permettant l’acquisition de nombreux savoirs procéduraux. Comme le montrent les exemples concrets proposés également dans ce dossier, tous les domaines de l’école maternelle sont à convoquer. Ce qui importe, c’est de donner à l’imaginaire des espaces où il puisse s’exprimer.