Quand l'art urbain s’invite à l’école !
Dans la grande Histoire de l’art, ça ne fait pas très longtemps qu’il a validé sa carte de membre et qu’il peut s’afficher fièrement aux côtés du pop art, de l’art brut ou encore de l’art déco. De qui parle-t-on ? Du street art, bien entendu !
Lorsque l’on évoque l'art urbain, l’art qui prend forme dans la rue, c’est tout un vocabulaire et un univers qui s’offre à nous. Graffitis, tags, flops, peintures murales, bombes aérosol, pochoirs, collages, fresques monumentales, trico-tags, installations, interventions sur du mobilier, illusions d’optique ou détournements graphiques, voilà quelques mots clés qui permettent de faire un peu plus le tour de la question.
Avec le street art, nous sommes face au courant artistique le plus dynamique de ces 50 dernières années, un courant en perpétuel mouvement, qui ne cesse d’étendre son influence et de conquérir de nouveaux espaces et de nouveaux adeptes.
Alors qu’aux États-Unis, au début des années 60, les pionniers du graffiti jouaient au chat et à la souris avec les autorités pour ne pas finir derrières les barreaux, en 2019, pour fêter les 30 ans de sa Pyramide, le Musée du Louvre a fait appel à JR, un artiste issu de la scène street art et reconnu pour ses oeuvres monumentales et collaboratives. Quel chemin parcouru !
Cette reconnaissance - on peut même parler de plébiscite - le street art la doit aux nombreux artistes qui se sont engagés dans la rue. Ils ont contourné la loi, défié les autorités et parfois pris des risques importants pour exposer leurs oeuvres à la vue de tous. Une fois posées dans l’espace public, ces réalisations sont parfois très éphémères et peuvent disparaître aussi vite qu’elles ont été produites. C’est un peu la règle du jeu dans ce milieu.
De Keith Haring à Banksy, de Jean-Michel Basquiat à Space Invader, en passant par Miss Tic, Blek le rat, Jéf Aérosol, Clet Abraham, Speedy Graphito, Ernest Pignon-Ernest, tous ces ambassadeurs urbains partagent cette même envie de communier avec le plus grand nombre de personnes et d’aller au-devant des citoyens pour tantôt dénoncer, surprendre, étonner, provoquer, manifester et revendiquer ou parfois juste embellir, faire rire, rêver, voyager et simplement divertir.
Les fiches pédagogiques de septembre
Objectifs :
- Apprendre à lire des images ;
- Identifier la démarche d’un artiste ;
- Réaliser des images à la manière d’Invader.
2- Préparer un projet street art in situ
Objectifs :
- Observer son quartier pour y trouver des lieux "à potentiel créatif";
- Comprendre la notion de in situ ;
- Réaliser sur papier un projet de peinture murale in situ...