Oralité et mise en scène
L’oralité, pourquoi ?
L’oralité est une des trois grandes modalités de l’oral (cf. 3 questions). Les activités menées dans ce cadre contribuent notamment au développement de capacités physiques intervenant dans la communication orale, comme savoir se faire entendre, bien prononcer et bien articuler, jouer avec sa voix pour retenir l’attention et donner sens aux paroles prononcées. Conter une histoire et inviter les élèves à sa restitution orale entrent également dans ce cadre. L’oralité s’accompagne aussi de mises en scène permettant de développer les capacités de représentation.
Jouer une histoire aide les élèves à mieux se la représenter. Oralité et découverte de l’écrit ne sont pas antinomiques, histoires et poèmes mis en scène en sont l’illustration. Apprendre et dire les formulettes des contes contribue à leur compréhension, à l’instar des poèmes et comptines mis en voix. Par ailleurs, les activités liées à l’oralité sont incontestablement propices à l’enrichissement de l’imaginaire dans la mesure où elles favorisent le développement d’images mentales et de la pensée symbolique
L’oralité, comment ?
Le mime, théâtre sans mots, consiste à s’exprimer par le geste, avec le corps, support d’expression propre à rendre des actions, des émotions, des sentiments. Il trouve toutefois son origine dans les mots et s’enrichit au fil des activités de nouveaux apports verbaux, langage et expression corporelle s’étayant mutuellement. Il peut s’accompagner de bruitages ou de musique. Avec les marionnettes, il s’agit de donner vie à des objets inanimés, thématique à la base de nombreux récits (Pandore, Galatée, Pinocchio...). La marionnette fait pénétrer dans un univers symbolique et poétique. Objet médiateur, elle accompagne de nombreuses situations langagières. Elle invite aussi aux jeux vocaux. Bruitages et musique peuvent également y trouver leur place. Le jeu dramatique fait intervenir le corps dans l’espace et intègre des dialogues. Il peut naître d’une image, d’une musique, de bruitages, d’une histoire, d’une comptine... Il peut amener à la création de décors et d’accessoires. Il s’inscrit dans la continuité des jeux au cours desquels le petit enfant attribue un rôle à ses peluches et à ses poupées, ou encore à des objets quelconques, et leur parle.
À l’école maternelle, les coins de jeu le favorisent. Pour quels apprentissages ? Presque tous les domaines d’apprentissages sont concernés par les activités autour de l’oralité et de la mise en scène. Le mime, activité à visée artistique, favorise l’acquisition d’une image orientée du corps mais conduit aussi à coopérer, à s’exprimer avec ou sans objet, à se déplacer dans l’espace. L’enchaînement des gestes contribue à la construction du temps....