Sandra Meunier (Anabelle) au Congrès innovation en éducation : « On assiste à une bascule éducative »
Sandra Meunier a recommencé depuis peu à intervenir dans les classes, après le confinement et le post-confinement. Elle estime que « les enfants peuvent assez facilement traverser la période actuelle complètement anxiogène, à condition de leur donner les outils appropriés pour être à l’écoute de leurs émotions. Et d’introduire de l’extraordinaire en classe. » Elle revient ici sur les thèmes qu’elle défend en matière de pédagogie et comment les développer, à l’occasion d’un événement tel que le Congrès innovation en éducation [1] et plus généralement dans l’avenir.
Quels sont les outils et les objectifs de votre dispositif pédagogique ?
C’est un dispositif créatif centré sur le bien-être, spécifiquement conçu pour les élèves, afin d’améliorer le climat de classe et de proposer un imaginaire centré sur la joie. Le coffret que nous avons créé avec Nathan contient plus de 80 expériences à réaliser par les élèves les yeux fermés, en respirant profondément. Par exemple : on imagine un endroit de rêve, on rentre dedans et travaille le ressenti. L’enfant va ainsi expérimenter cet endroit et va ensuite être invité à exprimer ce qu’il a vécu à l’intérieur. On habitue ainsi les enfants à la parole intime et les encourage à exprimer ce qu’ils ont de plus profond et de plus beau en eux.
Les objectifs pédagogiques sont multiples. D’abord, les préparer à avoir des outils pour la vie : notamment de méditation, afin d’être plus heureux à des moments où cela va un peu moins bien, des pratiques de respiration et de gestion des émotions… Ensuite, on invite aussi les enfants à être des héros de la joie, avec des objectifs pédagogiques centrés sur l’altruisme et la générosité. Il s’agit de voir comment les enfants vont être à l’écoute du climat de classe, de leurs besoins et de ceux des autres. Ces objectifs sont ainsi à la fois centrés sur le groupe et sur la personne. J’espère qu’en utilisant ce dispositif les enseignants sont plus heureux d’enseigner et les élèves plus heureux d’apprendre, ce qui va faciliter leur apprentissage, comme nous l’ont montré les neurosciences.
Ce dispositif peut être proposé en rituel à la classe : on commence par exemple, en matinée ou au retour de la cantine, par des exercices de respiration ou d’ouverture à cet imaginaire de joie.
Quelle forme va prendre votre participation au Congrès ? Qu'attendez-vous de cet événement en termes de rencontres et de projets futurs ?
Je vais donner au Congrès une conférence-spectacle interactive intitulée « Ré-enchantons l’école, osons le bonheur ! » Je ne vais pas la donner en tant que Sandra Meunier mais sous le...