Comprendre les troubles "dys"

Qu’est-ce qui distingue la dyslexie de la dyspraxie, ou de la dysphasie ? Les troubles des apprentissages, souvent appelés « dys », demeurent assez méconnus des enseignants du primaire et du collège... faut de formation et d'informations. Voici un premier tour d'horizon de ces troubles : détails de leurs caractéristiques, le nombre d’enfants qu’ils touchent, leur origine et l’importance du repérage précoce.

Quels sont ces troubles dys ?

Les troubles de l’apprentissage sont définis par l’Organisation mondiale de la santé comme des troubles permanents d’origine neurologique, qui perturbent l’acquisition, la compréhension, l’utilisation et le traitement de l’information verbale ou non verbale.

Les troubles « dys » sont des troubles neurologiques du développement, conduisant à une anomalie fonctionnelle de certaines aires cérébrales. Ils ne s’expliquent pas par un déficit d’intelligence, une carence éducative ou l’environnement social. On les appelle des troubles spécifiques des apprentissages (TSA). Ces troubles cognitifs sont persistants et permanents, ils apparaissent tôt dans l’apprentissage et induisent des difficultés durables d’apprentissage. Ils ont des répercussions sur la scolarité et la vie quotidienne des élèves. La notion de « trouble » est différente du retard simple dans la mesure où il est durable. Il n’y a donc pas de « guérison » possible mais une amélioration et des progrès. Leur prise en charge permet d’améliorer et/ou de compenser les fonctions déficientes et tous les troubles des apprentissages nécessitent des adaptations pédagogiques à l’école.

À chaque classe, des stratégies et des outils de soutien peuvent être mises en place pour aider l’élève. Les aménagements effectués, l’accompagnement familial et la collaboration avec les parents permettent à l’enfant de progresser, de se sentir soutenu et le font gagner en confiance, un point primordial pour ces élèves à l’estime de soi souvent défaillante.

Combien d’enfants sont concernés ?

Ces troubles concernent de 5 à 7 % des enfants d’âge scolaire selon une étude de l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale). La Fédération française des Dys (FFDys) avance, elle, le chiffre de 6 à 8 % des enfants porteurs d’un de ces troubles. Elle ajoute que 4 à 5 % des élèves d’une classe d’âge sont dyslexiques, 3 % sont dyspraxiques et 2 % sont dysphasiques.

Contrairement à certaines croyances, il n’y a pas de plus en plus d’élèves dys mais ils sont de mieux en mieux diagnostiqués. Sur une classe de 30 élèves, 1 à 2 élèves sont porteurs de « dys ». Dans 4 cas sur 10, un enfant concerné par un trouble en présente plusieurs.

L’Inserm indique aussi que des difficultés psychologiques et comportementales sont également fréquemment associées aux troubles spécifiques des apprentissages telles que l’anxiété de performance ou le manque de confiance en soi. Les élèves travaillent beaucoup, plus que leurs camarades, pour des résultats décevants. Ils passent beaucoup de temps à leurs devoirs, ce qui les épuise et les frustre.

Les différentes formes de « dys »

Le trouble...