Harcèlement scolaire : Le modèle danois en exemple
Le modèle danois a été particulièrement mis en avant par le ministre de l’Éducation national qui s’est rendu dans le pays scandinave à la fin du mois de septembre. Il repose en particulier sur les « cours d’empathie », que Gabriel Attal a pu observer mais qui n’est qu’une composante d’une méthode plus complète visant à prévenir le harcèlement pour faire en sorte qu’il ne se produise pas
Installé depuis 2007 par deux ONG, le programme « Fri for Mobberi » (libéré du harcèlement), s’est inspirée d’une initiative australienne nommée « better buddies » (de meilleurs copains). Elle est axée autour de quatre valeurs fondamentales : la tolérance, le respect, le soin et le courage. Elle s’adresse aux plus jeunes, depuis les tout-petits, les bébés en crèche, jusqu’à l’équivalent du CE2. Ce programme éducatif met en place, entre autres, des activités comme des discussions autour de la situation d’exclusion ou de la notion de consentement.
Une enseignante qui expérimente la méthode depuis le début, a détaillé son expérience dans cet article [1] du Huffington Post. Au-delà des heures de cours dédiés, la professeure inclut la méthode dans chacun de ses cours et ses interactions avec ses élèves de 6 à 9 ans. Pour les travaux en équipes, par exemple, c’est elle qui choisit les pairs pour favoriser la collaboration afin qu’aucun enfant ne soit laissé à l’écart. En cas de dispute lors des récréations, elle leur demande : « Comment est-ce que vous pouvez montrer du respect l’un pour l’autre ? Quel compromis pouvez-vous trouver ? » Durant le cours d’empathie, il arrive que les élèves fassent des dessins avec les doigts sur le dos de leur voisin, afin de mimer l’histoire racontée par les maitresses. Et à la fin du cours, chaque élève remercie son voisin. L’objectif est d’apprendre à avoir des contacts chaleureux. Au cœur de cette approche, il y a « la volonté d’inculquer aux enfants l’idée que chacun a sa place dans le groupe et dans la communauté », précise l’auteure de l’article.
"Jeux de rôles"
Mis en lumière par Gabriel Attal, les « cours d’empathies » sont aussi appelés « jeux de rôles ». Les élèves sont encouragés à se mettre à la place de différents personnages, le rôle de la victime visant à développer l’empathie, celui du harceleur ayant pour but de faire prendre conscience de ses responsabilités. Quant au témoin, il est encouragé à signaler la situation aux adultes.
Mascotte
La mascotte de la classe...