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Moments particuliers d’enseignants

bulles de paroles
© Adobe stock / picoStudio
Accueil des élèves, démission, co-éducation, statut de remplaçant… Quatre professeurs racontent un morceau choisi de leur vie professionnelle.

- En maternelle, elles accueillent les enfants avant tout

"Les enseignants sont partagés entre la joie de faire la rentrée, surtout avec les petites sections pour qui tout est nouveau et une certaine lassitude d’être confrontés au marasme général envers leur métier", indique Maryse Chrétien, présidente de l’Association générale des enseignants d’école maternelle (Ageem). Alors, c’est décidé, la crise sociétale dans laquelle se trouvent plongées les écoles est mise au second plan pour cette rentrée 2022 : "Nous avons décidé de faire une rentrée positive face à cette crise que nous ne maitrisons pas", indique Céline Larpin, vice-présidente de l’association qui vient de fêter ses 101 ans. L’enseignant de maternelle accueille l’enfant avec ses émotions, des premiers pas en classe lourds de sens pour sa réussite et sa croissance. "Nous souhaitons que chacun puisse communiquer aux parents ce que veut dire "être bien à l’école", il nous faut parler sur ce que l’on fait de bien et comment on le fait", ajoute Céline Larpin.

"Notre rôle n’est pas de préparer les enfants aux évaluations mais de l’aider à grandir, se construire et devenir élève, reprend Maryse Chrétien. C’est à l’école maternelle de s’adapter à l’enfant et non le contraire. Nous, enseignants, adoptons une posture spécifique pour co-éduquer avec la famille et aussi travailler en binôme avec les agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles (Atsem), les accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH), les Réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté (Rased) et les médecins scolaires." La réflexion choisie pour le prochain congrès de l’Ageem en 2023 sera "Accueillir - Dire - Agir ensemble", une formule choisie pour signifier l’engagement à poursuivre chaque jour à l’école maternelle !

- Il démissionne et repasse le concours

Les affectations sont un casse-tête pour les enseignants. Tristan Gaultier est devenu professeur des écoles en 2017 en passant le concours à Paris. Quatre ans plus tard, ce Breton de naissance apprécie le métier et se renseigne sur les conditions de mutation vers sa région de cœur. "Mais la Bretagne laisse entrer peu d’enseignants et Paris en laisse sortir très peu. Je me suis rendu compte qu’au vu de ma situation personnelle, je devrais attendre trente ans pour être muté." Le seul moyen pour rejoindre la Bretagne est de démissionner et de passer de nouveau le concours à Rennes, ce que fait Tristan Gaultier. "Comme le risque est d’avoir une année dédiée à la préparation du concours, j’ai fait de l’aide aux devoirs dans mon ancienne école, des interventions dans une autre école. En démissionnant, j’ai transformé les heures que j’avais sur mon compte formation en argent et...

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