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Fiches pédagogiques
élémentaire

3 questions à ... Éric Piedfer-Quêney

3 questions à ... Éric Piedfer-Quêney
©D.R.
Éric Piedfer-Quêney est chef du service Plein air et sports de la Ligue de l’enseignement du Val-de-Marne, délégué départemental USEP-UFOLEP 94.

Quels sont les obstacles à la pratique du vélo à l’école ?
Le vélo est avant tout un moyen de déplacement. Sortir de l’école semble donc une évolution logique et souhaitable de l’activité, en particulier à l’école élémentaire. De mon point de vue, les obstacles ne sont pas pédagogiques mais sont liés :
– aux aspects logistiques : vélo adapté pour chaque enfant (très coûteux si le matériel est collectif), entretien, stockage et transport, équipements de sécurité (casques, gilets…). Le milieu social des familles peut devenir un paramètre déterminant… en ZUS (zone urbaine sensible) peu d’enfants disposent de vélos (coût, stockage, vol…) ;
– aux espaces d’évolution : ils doivent être adaptés, sûrs, à proximité de l’école, et inclure la voie publique (pour le cycle 3). Le tissu urbain des grandes villes est donc un frein important (qui plus est en ZUS) car, le plus souvent, la pratique aux abords des écoles sur la voie publique est difficile compte tenu de la circulation et des problèmes de sécurité que cela engendre. Par ailleurs, peu d’espaces publics fermés suffisamment vastes permettent l’activité vélo… ;
– à l’encadrement : le BO de 1999 sur les sorties scolaires prévoit 2 adultes pour 12, soit 4 pour une classe. Il faut trouver les personnes formées et/ou agréées, disponibles, disposant d’un vélo… La pratique du vélo à l’école est globalement plus aisée à mettre en place en zone rurale qu’en zone très urbanisée.

Que propose l’USEP pour favoriser cette pratique ?
L’USEP est initiateur d’un grand nombre d’événements autour de la pratique du vélo, avec notamment l’opération nationale Petit Tour (environ 80 comités départementaux engagés), sans oublier toutes les Rondes cyclo départementales qui regroupent des dizaines de milliers d’Usépiens, les rallyes vélo, les actions de prévention routière, les vélobus… Mais l’USEP c’est aussi un levier considérable pour s’affranchir des difficultés évoquées plus haut en offrant un cadre juridique renforcé, des moyens logistiques et financiers, des outils pédagogiques nombreux, un réseau national militant et actif capable de mutualiser des ressources, de porter les projets ou d’accueillir des classes affiliées venues d’un autre département ; par exemple, des classes du 94 (département très urbanisé) ont participé au tour USEP de la Drôme il y a quelques années.

Dans toutes les USEP de France, les militants USEP tentent de développer la pratique du vélo à l’école. Qu’est-ce qui vous semble essentiel à développer chez les élèves à travers cette pratique ?
L’autonomie, la sécurité, la débrouillardise… La liberté ! Et j’ajouterai : le rapport concret à un objet mécanique dans un monde de plus en plus tourné vers le...

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