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Fiches pédagogiques
élémentaire

3 questions à... Fabrice Maréchal

3 questions à... Fabrice Maréchal
Fabrice Maréchal est IEN à Reims, responsable des Langues vivantes dans la Marne.

L’École aujourd’hui : Quel est le constat des langues vivantes à l’école aujourd’hui ? Quels conseils donneriez-vous à de jeunes enseignants ?
D’un côté, il faut reconnaître la difficulté des enseignants à percevoir leur métier dans sa globalité car nombreux sont ceux qui disent qu’enseigner une langue étrangère n’en fait pas partie. Cela génère stress ou malaise, car les tâches sont multiples entre enseigner la lecture, les mathématiques, l’écriture mais aussi le développement durable, l’histoire des arts ou l’anglais. De l’autre côté, il y a le suivi des apprentissages à travers notamment la liaison entre le primaire et le secondaire qui soulève de légitimes interrogations. Souvent,l’enseignement de l’anglais au collège “re”démarre alors que son apprentissage a déjà été mis en place en primaire ; cette remarque est vraie dans d’autres domaines.
L’école accompagne la société, et elle doit toujours être porteuse de connaissances et de compétences donnant à l’enfant les clés d’accès au monde. L’enseignement de l’anglais est incontournable dans cette optique. L’école doit le prendre en compte afin de mettre l’enfant à l’aise face à cet univers, et pour tous les élèves. Ensuite, il faut se rappeler la spécificité du professeur des  écoles. L’école primaire n’a pas plus à former des élèves experts en linguistique qu’en paléontologie ou en rugby ; et les enseignants n’ont pas à être habilités en anglais, ou alors il faudrait le faire aussi en orthographe, en calcul... Il s’agit pour nous de mettre en place des situations de communication, d’apprentissage : tous les enseignants sont bien des experts en pédagogie et sont compétents pour anticiper les obstacles didactiques pertinents.

LEA : Comment donner du sens à l’enseignement d’une langue ?
Les mathématiques, les arts constituent également des langages. Dans la maîtrise de la langue française, on étudie l’outil pour lui-même, mais on utilise également, et en premier, la langue par rapport à ce qu’elle permet de faire : la recherche ou la transmission d’une information. On est dans un espace de communication, de vie. C’est l’ensemble des langages (mathématiques, artistiques, etc) qui permettra à l’enfant de s’insérer dans la vie quotidienne, au fur et à mesure de son cursus, jusqu’à sa vie professionnelle. Si l’on revient sur l’enseignement d’une langue étrangère, une première approche amenait à son étude avant même de la parler réellement. L’apport des intervenants extérieurs renforçait ce phénomène. Leur accompagnement des enseignants, comme en EPS, en arts visuels, peut avoir un apport positif, pour “la technique”, mais il aboutit trop souvent à réduire l’enseignement à cette technique experte. Donner du sens à l’enseignement d’une langue étr...

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