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Fiches pédagogiques
élémentaire

Barbe bleue ou Conte de l'Oiseau d'Ourdi

Barbe bleue ou Conte de l'Oiseau d'Ourdi
Page intérieure, illustration de Claude Cachin
Cette version de Barbe bleue est différente de celle de Perrault et témoigne des formes variées d’une structure narrative en fonction des traditions et des régions : dans la série des “adversaires surnaturels”, la Barbe bleue peut être un monstre, un ogre ou un démon, et le personnage féminin est sauvé par sa soeur ou d’autres membres de la famille. Ici, elle est sauvée par sa propre ruse (ce qu’elle “ourdit”).

Le récit :

Le seigneur de ce conte est très poilu, le noir de sa barbe presque bleu. Entre voyages et séjour dans son château, on ne le voit jamais, on ne sait rien de lui, sauf qu’il a eu six femmes, dont on ne sait ce qu’elles sont devenues. Dans le même pays, une veuve élève sa fille, très belle. Un jour, le seigneur passe et demande à boire, il semble aimable. Il se met à courtiser la jeune fille qui, peu à peu, s’éprend de lui. Au point qu’elle ne tient pas compte de l’avertissement de sa mère. Si, en le piquant, la jeune fille voit autre chose que du sang, elle doit fuir. La jeune fille apporte à sa mère un mouchoir taché de son propre sang, car celui de la Barbe bleue est un pus noirâtre… Elle épouse le seigneur et s’émerveille des richesses du château, dont elle jouit à son gré. Seule une pièce au bas d’un escalier dérobé lui est interdite. Un jour, n’y tenant plus, elle descend et voit six femmes égorgées dans leur robe de mariée. Le mari revient, demande la clé, la voit tachée de sang et décide de tuer la jeune femme. Celle-ci implore un délai qu’elle met à profit en ourdissant deux ruses : elle fabrique un mannequin avec sa robe de mariée, s’enduit de miel et se vautre dans les plumes du lit. C’est ainsi, oiseau fantastique, qu’elle détourne l’attention du mari et que les villageois peuvent faire justice.

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