Lecture de cartes et espace
(...)Il passera de l’espace vécu à l’espace perçu et conçu.
En maternelle, le concept d’espace se construit par le corps, donc par le mouvement. À l’école élémentaire, le concept se complexifie progressivement en allant du concret vers l’abstraction, de l’espace réel tridimensionnel vers sa représentation en deux dimensions, de l’environnement proche vers l’espace lointain. La représentation de l’espace se travaille à partir des cartes.
Du vécu au perçu
Au cycle 2, les sorties doivent être nombreuses pour permettre à l’élève de prendre connaissance petit à petit de la relation qui existe entre l’environnement vécu, pratiqué, et sa représentation, entre le signifiant et le signifié. C’est grâce à la sortie qu’il pourra appréhender l’espace parcouru par ses cinq sens, prendre des repères, et ainsi réévaluer cet espace et le représenter. Même si les premières représentations restent simples, elles emploient déjà certains symboles de la cartographie.
Au cycle 3, l’élève utilise les cartes pour consolider cet apprentissage en abordant les multiples facettes de l’espace géographique : organisation de l’espace par les êtres humains, lecture des paysages proches et lointains, observations sur le terrain, lecture de cartes en relation étroite avec la photographie, la peinture, les principaux supports visuels et écrits, la littérature et l’histoire. Les cartes ne servent plus seulement à localiser des éléments ou à se repérer, elles constituent également une base importante à toute réflexion quant à l’espace dans lequel on vit. Cette réflexion dépasse largement l’apprentissage de la géographie, elle est pluridisciplinaire. L’élève commence à concevoir la spécificité des espaces géographiques étudiés.
Observer et analyser l’espace géographique par les cartes
L’objectif de la carte en géographie est double : premièrement représenter des éléments d’un espace sur un support réduit et deuxièmement permettre une compréhension rapide en simplifiant les phénomènes de cet espace. Pour réaliser ce double objectif, les cartes utilisent un double langage (langage graphique et langage verbal) et une vision verticale avec lesquels les élèves doivent petit à petit se familiariser. Ainsi, pour passer d’une vision au sol à une vision verticale, l’étude et la construction de maquettes sont à privilégier avant la lecture de cartes. Ces maquettes sont ensuite photographiées sous différents angles de vue : vue de face, vue oblique, vue aérienne. En effet, la photographie permet de restituer une vision proche de celle de l’oeil humain. Elle constitue ainsi un outil intermédiaire entre la réalité et la représentation par la carte. L’image satellite permet d’avoir une meilleure vision globale...
