Comment bien recevoir les parents d'élèves à l'école ?
Pour construire des relations de confiance entre parents et enseignants, Jean-Louis Auduc, ancien directeur d’ESPE qui a dirigé l’ouvrage Les relations parents-enseignants à l’école primaire (CRDP de l’académie de Créteil, 2007), indique que le dialogue peut être une confrontation exigeante et parfois nécessaire dont aucun des partenaires ne doit avoir peur. "Au préalable, l’enseignant doit préciser les règles de l’échange en termes de temps, de contenus et d’objectifs", précise-t-il. Il développe ensuite les principes-clés à respecter pour que la rencontre soit efficace.
L’enseignant doit, tout d’abord, préparer une liste des idées qu’il souhaite aborder. L’idéal est qu’il démarre l’échange en mettant en avant une réalisation réussie de l’élève. Il importe d’être toujours très précis sur le message destiné à la famille ; au besoin, ne pas hésiter à faire des fiches pour étayer son constat. Autre conseil, l’enseignant est bien attentif à écouter les inquiétudes, les préoccupations et le questionnement des familles. Comme dans tout dialogue respectueux, il lui faut expliquer calmement son diagnostic sur la situation de l’enfant, laisser son interlocuteur présenter le sien et éviter de l’interrompre. Il est essentiel que les parents se sentent réellement acteurs de la réunion et pas simples auditeurs.
Autre point important, l’enseignant doit toujours faire reformuler certaines analyses ou propositions afin de s’assurer d’une bonne compréhension par les parents. "Si la rencontre risque d’entrainer un conflit, l’enseignant peut réfléchir à la possibilité d’un tiers présent lors de la rencontre comme le.a directeur.trice de l’école ou le.a responsable de l’association de parents d’élèves", souligne Jean-Louis Auduc.
En fin d’entretien, il est sage de ne pas se précipiter sur l’énoncé de solutions mais plutôt d’essayer, avec la famille, de découvrir ce qui a pu produire la difficulté dans les apprentissages, ou le problème de comportement. Il est important pour l’enseignant comme pour les parents de faire le point sur ce qui s’est dit et de veiller à ce qu’ils comprennent bien la participation qui est attendue d’eux et dans quel cadre. Il faut toujours prendre soin de rassurer les parents, de positiver afin qu’ils ne partent pas démobilisés. Sans oublier de proposer un point ultérieur quatre à cinq semaines plus tard pour voir les progrès réalisés.
Cet article est un "cas pratique" issu de l'ouvrage "...