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L’école inclusive au coeur de la rentrée 2019

Fille handicapée et ses amis dans une bibliothèque
© adobe stock / vectorfusionart
Depuis la loi sur l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées du 11 février 2005, l’insertion des enfants handicapés dans le système scolaire est devenue un des points d’orgue du ministère de l’Éducation. La concertation "Ensemble pour une école inclusive", dirigée depuis octobre 2018 par le ministère et le secrétariat d’État chargé des Personnes handicapées, a abouti ce mardi à un plan d’actions, opérationnel dès septembre prochain : c’est le grand service public de l’école inclusive.

Mieux accompagner les élèves

Perfectionner le suivi des élèves handicapés, voilà la priorité affichée du gouvernement : ce plan aura pour but de poursuivre les progrès entamés l’année dernière dans ce domaine (20 000 élèves handicapés scolarisés en milieu ordinaire en plus à la rentrée 2018 ; c’était 6,25 % de plus qu’en 2017). Pour ce faire, la professionnalisation de l’accompagnement, aussi bien au niveau des enseignants que des accompagnants personnels (AESH), semble être la décision centrale du ministère. Le plan d’actions prévoit en effet de faciliter l’accès aux formations et aux qualifications certifiant une bonne prise en charge des enfants handicapés (Cappei, ou certificat d’aptitude professionnelle aux pratiques de l’éducation inclusive, notamment) et favorisant la coordination entre enseignants et accompagnants afin d’harmoniser le suivi. Une plateforme (Cap École Inclusive) sera mise en ligne d’ici septembre, mettant à disposition des enseignants et accompagnants des ressources utilisables en classe, et regroupant à l’échelon départemental les personnes travaillant à la bonne prise en charge de ces élèves.
Le statut d’accompagnant se verra d’ailleurs renforcé : recul de la précarité (augmentation du temps de travail moyen, recrutement en CDD de 3 ans renouvelable une fois avant le CDI), avancée dans la reconnaissance du métier et dans l’appartenance à la communauté éducative (entretien de présentation à la famille de l’élève, en présence de l’enseignant ; participation aux équipes de suivi de scolarisation…).

Structurer et faciliter les démarches

Dans le même temps, les procédures de suivi devraient être mieux organisées, voire simplifiées. L’accroissement du nombre d’élèves en situation de handicap (ouverture prévue de 100 classes ULIS en septembre dans le primaire) devra se doubler d’une adaptation aux besoins éducatifs de ceux-ci. Adaptation que le ministère souhaite favoriser par exemple avec l’introduction de l’inclusion scolaire dans le règlement intérieur des écoles, ainsi que dans leurs projets, ou encore accentuer la facilité d’accès aux établissements en construction ou réhabilitation.
Les élèves sujets aux troubles du neuro-développement bénéficieront de la création de 40 unités d’enseignement dans le primaire (30 en maternelle et 10 en élémentaire), alors que les enfants présentant des troubles auditifs verront leurs programmes publiés dans la langue des signes française dès octobre 2019.
Une cellule de réponses aux familles sera mise en place dans chaque département, avec une obligation de réponses sous 24 heures, et un entretien d’accueil avec le personnel de suivi dans les 30 jours suivant la rentrée sera institué. La simplification des démarches se concrétisera plutôt en ce qui conce...

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