Lors de la présentation de sa nouvelle stratégie numérique le 21 août 2018, Jean-Michel Blanquer, le Ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse, a évoqué le potentiel de l’intelligence artificielle : elle doit être exploitée « pour aider les professeurs à recommander des contenus ou des ressources ou encore à apporter une assistance à l’évaluation et à la correction des travaux de leurs élèves ».
Cette ambition d’utiliser l’intelligence artificielle dans l’enseignement a une trentaine d’années et s’appuie sur les progrès de l’informatique. Des algorithmes intégrant l’IA sont désormais capables « d’apprendre » à partir de millions de données et de s’enrichir au fur et à mesure qu’ils en absorbent de nouvelles.
« L’intelligence artificielle va pouvoir aider l’enseignant sur les tâches fastidieuses qui ne sont pas les plus gratifiantes comme la notation ou le choix de l’exercice approprié en fonction des difficultés de l’élève », souligne François Bouchet, maître de conférence au LIP6, laboratoire informatique de Sorbonne Université. Elle permet également de libérer du temps à l’enseignant en lui indiquant très rapidement un groupe d’élèves ayant les mêmes lacunes et en lui recommandant de les faire travailler sur des série d’exercices précis comme le fait par exemple la solution Adaptiv’Maths. Rassurant pour l’élève qui découvre l’autonomie et l’absence du regard de ses camarades - parfois critique - lorsqu’il sera sur sa tablette !
Cette solution de maths a été sélectionnée avec cinq autres dans le plan innovation-intelligence artificielle (P2IA) du Ministère de l’Éducation nationale à destination des enseignants du cycle 2 à l’automne dernier. Ce programme a distingué trois solutions pour le français et trois pour les mathématiques qui sont en majorité en recherche...
