PISA 2018 - Point noir des résultats français : les inégalités sociales
"Peut mieux faire" ! C'est ce que révèle l'enquête PISA (Programme international pour le suivi des acquis) réalisée en 2018 auprès de 600 000 élèves de 15 ans dans 79 pays et rendue publique début décembre par l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE).
L’enquête PISA est réalisée tous les trois ans et évalue la capacité des élèves à utiliser des connaissances académiques (en compréhension de l’écrit, en mathématiques et en sciences) dans la vie de tous les jours, plutôt que de mesurer leur maîtrise du programme. Une compétence majeure est testée à chaque enquête. Ici, cela portait sur la compréhension de l’écrit tout comme l’année 2009, point de référence de cette enquête.
La France s’équilibre en 2018
Avec un score de 493 points en "compréhension de l'écrit", les élèves français de 15 ans (6 300 élèves dans 252 collèges et lycées français ont été testés), se situent entre la 15e et la 21e place des pays de l'OCDE. Au même niveau que l'Allemagne ou la Belgique mais loin derrière le Canada ou la Finlande.
En "culture scientifique" la France est également au-dessus de la moyenne de l'OCDE avec 495 points contre 489.
La France toujours inégalitaire
Selon l’édition 2018, la France est le pays où l’origine socio-économique explique le plus la progression des scores. L’écart y est de 107 points entre les élèves les plus favorisés et les plus défavorisés, alors que la moyenne de l’OCDE est de 89 points. Ce résultat classe donc la France dans la liste des pays les plus inégalitaires, comme l’Allemagne et la Belgique.
L’inversion de la tendance est un défi puisque la France est aussi l’un des pays qui concentrent le plus la difficulté scolaire, en effet, les élèves les plus faibles sont plus souvent regroupés dans les mêmes établissements.
Les élèves défavorisés se projettent moins dans l’avenir
La capacité des élèves à se projeter dans le futur est aussi étudiée. De nouveau, les écarts se font en fonction de l’origine sociale. Même lorsqu’ils ont de bons résultats, les jeunes issus de milieux défavorisés sont moins nombreux à envisager des études supérieures.
Les élèves français se sentent peu soutenus par leurs enseignants
Seulement, 57 % des élèves déclarent que leurs enseignants "s’intéressent à leurs progrès", contre 70 % dans l’OCDE. On peut aussi noter le regret du manque de retours sur leur travail, par rapport à leurs homologues dans le reste de l’OCDE.
En France, le climat scolaire est plutôt bon
Malgré ces inégalités, la France n’est pas mauvaise sur le climat scolaire. Les enfants déclarent avoir de bonnes relations avec leurs camarades, et ils sont huit su...