Le roi Bomoventre s’ennuie à longueur de journée. Rien ne l’intéresse. Ni la chasse à courre, ni la musique, ni la lecture. Un jour, il rencontre le grand Voiturabras, guérisseur de tous les maux et de tous les ennuis. Bomoventre lui expose son cas et Voiturabras répond que, pour guérir, le roi doit faire la guerre. "Quelle bonne idée !" s’écrie celui-ci. Sur le champ, il nomme Voiturabras son conseiller. La suite montrera ce qu’une telle décision peut avoir de désastreux et amènera Bomoventre à changer d’avis.
On retrouve ici le style miniaturiste de l’illustrateur Eric Battut (présence de petits personnages sur de grands à plats aux couleurs vives variant d’une page à l’autre). Comme toujours, Eric Battut conduit son récit en ménageant des effets de surprise.
Dans cette histoire, la toute-puissance du roi n’est pas sans évoquer celle de l’enfant à certains moments. Subtile et amusante, elle est propre aussi à susciter la réflexion. En abordant le thème de l’ennui, elle conduit à rechercher les meilleures façons d’y échapper.
Ce petit conte philosophique évoque naturellement le Candide de Voltaire Après sa mise en tutelle par Voiturabras, le roi Bomoventre saura reconquérir sa liberté et échapper à l’ennui en cultivant son verger… Dernière note d’humour de l’illustrateur, l’épouvantail, qui gesticule tout le temps dans le verger et qui fait un peu peur aux oiseaux, mais amuse surtout les enfants, ne manque pas de rappeler le funeste conseiller.
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Quelle drôle d’idée la guerre, Eric Battut, Didier Jeunesse, 2014, 28 p., 12,50 €.
