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La bande dessinée : "Un médium qui permet de tout travailler"

public dans les allées du festival d'Angoulême
À Angoulême, chaque début d’année rime avec "bande dessinée". À partir du jeudi 24 janvier s’ouvre le 46e Festival international de la Bande Dessinée. Pendant 4 jours, plusieurs dizaines de milliers de lecteurs passionnés vont se ruer sous les bulles à la rencontre d’auteurs venus du monde entier et à la découverte d'expositions originales préparées pour l’occasion. Parmi les diverses distinctions, le Fauve Jeunesse, remis par un jury d’enfants, et le Prix des écoles, à destinations des scolaires ! Rencontre avec Claire Simon, enseignante responsable bande dessinée pour l'académie de Poitiers et Ezilda Tribot, responsable de la programmation jeunesse du Festival.

Fauve jeunesse et prix des Écoles, quelle est la différente ?

Ezilda Tribot : Le Fauve jeunesse récompense un album parmi une sélection de 10 à 12 albums sélectionnés par un comité de sélection Jeunesse. Ce comité, composé de professionnels, de libraires et d’auteurs, choisit parmi toute la production jeunesse de l’année. Un jury d’enfants de 8 à 12 ans désigne ensuite le lauréat. 

Le prix des écoles récompense un album parmi 5 albums sélectionnés par le Festival. Le jury est composé de 4 classes des écoles d’Angoulême. 

Quelles sont les qualités requises pour qu'un album soit retenu dans cette sélection ? 

E. T : Comme pour toutes les sélections c’est un ensemble ! Il faut un bon scénario, accompagné d’un graphisme à la hauteur. Les 5 albums doivent autant que possible refléter la diversité de la bande dessinée.

Claire Simon : Question difficile ! Nous lisons beaucoup et c'est avant tout, une histoire de coup de cœur. Il faut que l'album m'emporte. Si je me dis à un moment de ma lecture : "C'est une BD pour enfants", ça ne marchera pas, je la lis comme je lis toutes les bandes dessinées et je veux y trouver des émotions. J'aime être surprise par l'histoire, le dessin... D'ailleurs, nous choisissons toujours 5 albums très différents à tous les points de vue, narration, couleur, découpage…

Quelles sont les activités que les enseignants mènent dans leurs classes ? Et au final, comment s’effectue le choix entre les 5 finalistes ?

C. S : Pour le Prix des écoles, chaque classe participante travaille en autonomie. La première activité, c'est forcément la lecture ! Les enseignants vont travailler d'abord la lecture à voix haute, car cela permet de vérifier que les enfants lisent les bulles dans le bon sens, qu'ils comprennent l'organisation du récit sur la planche. Lecture silencieuse. Compréhension : l'intrigue, les personnages (travail de description...), les notions de genres et enfin l'argumentation : ce que j'aime, ce que je n'aime pas, pour quelles raisons, le débat... En fonction des goûts des enseignants et du temps accordé au projet, on peut aussi travailler le dessin. L'avantage de la bande dessinée, c'est qu'on peut tout travailler : le français, les arts visuels, l'enseignement moral et civique, l’histoire des arts et même les mathématiques ! 

Avant les vacances de Noël, les enseignants des 4 classes font remonter les votes. Ils doivent classer les 5 albums de 1 à 5, l'album 1 étant le préféré. Une fois que nous avons le vote des 4 classes, on connaît le gagnant. 

Selon vous, pourquoi la bande dessinée a complètement sa place dans les classes ?

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