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La dysphasie

La dysphasie
© Tanya Little
Samuel, 4 ans, est en moyenne section de maternelle. Dès la petite section, des difficultés de langage sont évoquées et la maman avait déjà consulté des médecins et des pédiatres bien avant la scolarisation car son fils avait un langage incompréhensible et ne semblait pas comprendre ce qui lui était dit. Samuel n’a pas de problèmes d’audition. Il est suivi par une orthophoniste deux fois par semaine depuis un an.

A l’école, Samuel est un peu comme un électron libre. Il ne s’intéresse pas aux activités collectives lorsque celles-ci sont des activités faisant intervenir le langage, comme la lecture d’une histoire par la maîtresse. Il préfère jouer avec les petites voitures, manipuler les jeux de construction. Avec les autres, Samuel entre en contact de manière inappropriée, en les bousculant ou en les serrant trop fort pour leur faire un câlin. Tout le monde se demande de quoi Samuel souffre : un trouble du développement ? une déficience intellectuelle ? Les bilans cognitifs réalisés par la psychologue scolaire puis complétés ensuite par les bilans de langage effectués par des neuropédiatres en hôpital mettent en évidence une dysphasie.

De quoi s’agit-il ?

La dysphasie est un trouble du langage oral. Les enfants qui souffrent de ce trouble ne présentent ni de déficit sensoriel, ni intellectuel. L'enfant dysphasique peut ne pas trouver ses mots d'une manière dramatique, mais être parfaitement capable de résoudre une opération ou de résoudre des problèmes. Il est normalement intelligent mais présente un déficit exclusivement dans le domaine langagier.

Les difficultés de comportement comme les problèmes d’attention, une instabilité, une agressivité sont à mettre en lien avec un mal-être relationnel car ces enfants se ressentent en situation d’échec. Il ne s’agit pas non plus d’un trouble de la relation. Les enfants dysphasiques cherchent le plus souvent à communiquer par tous les moyens à leur disposition, à l'inverse des enfants autistes par exemple. D'une manière générale, les garçons sont beaucoup plus touchés que les filles.

La dysphasie peut être plus ou moins sévère et se présenter sous des formes diverses : paroles indistinctes, troubles de la syntaxe, expressions par mots isolés, discours plus ou moins construit, manque du mot, compréhension partielle du langage oral.

A l’école et en classe

Lorsque le diagnostic est posé, il est possible pour les parents de demander à la MDPH, en constituant un dossier, une aide pour la scolarité de l’enfant. Samuel a obtenu l’accompagnement par une auxiliaire de vie scolaire, qui lui reformule les consignes données par la maîtresse individuellement, l’encourage, lui donne les mots pour communiquer avec les autres et lui permet de se recentrer sur la tâche à effectuer. Cette aide n’est pas à temps plein pour favoriser aussi l’autonomisation de Samuel.

En classe, il bénéficie d’aménagements pédagogiques comme un imagier illustrant les comptines qui lui permet de suivre le rituel du matin et de participer aux comptines avec les gestes et quelques mots clés. L’utilisation de pictogrammes l’aide à communiquer avec la maîtresse et inversement pour la passation de cons...

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