Jean-Pierre Pozzi et Pierre Barougier
Comment est née l’idée de ce documentaire ?
L’idée est venue de Cilvy Aupin, la productrice, qui avait découvert l’existence de ce type d’ateliers pédagogiques. Quand elle nous a parlé du projet, nous en avons tout de suite perçu le potentiel cinématographique. Nous avons très vite rencontré l’enseignante, Pascaline Dogliani, ainsi que la directrice de son école Isabelle Duflocq, deux fortes personnalités, passionnées par leur métier. Grâce à leur enthousiasme et à leur soutien, nous nous sommes lancés dans cette aventure au long cours.
Comment s’est déroulé le tournage avec les enfants ?
Nous avions déjà tous deux tourné avec des enfants, nous n’étions donc pas en territoire inconnu. Néanmoins, s’immerger pendant deux ans dans une classe de maternelle nous a demandé une organisation spécifique. Nous avons pris le parti de tourner dès le départ avec deux caméras, et l’équipe était réduite au strict minimum. Notre souci était d’être le plus discret possible, à la bonne distance. Passés les premiers moments de curiosité, les enfants nous ont vite oubliés, nous faisions partie du dispositif au même titre que la bougie qu’utilise Pascaline pour ses ateliers philosophiques. À tel point que lorsque les enfants nous voyaient arriver à l’école, certains s’écriaient : “Tiens, voilà la philo!”
Quelles évolutions avez-vous perçues chez les enfants ?
La pratique régulière de ces ateliers permet aux enfants d’échanger leur point de vue, mais aussi d’apprendre à s’exprimer en public, d’argumenter. À cet âge-là, les bénéfices sont énormes en termes d’apprentissage, par exemple en verbalisation. Et puis cela favorise la cohésion du groupe. Partager des avis, voire des émotions, permet de mieux se connaître, donc de comprendre qui est l’autre.
Pour en savoir plus, consulter le site officiel du film.