Ce qu’en pensent vos élèves

• Comment ils envisagent la marche : ils pensent qu’elle se fait automatiquement car eux-mêmes n’ont pas à faire l’effort de penser pour mettre un pied devant l’autre. En outre, dans cette tranche d’âge où ils maîtrisent parfaitement la marche, leurs efforts portent davantage sur des gestes plus techniques : pas de danse, roller, ski, etc. L’important pour eux est de maîtriser ces actions, mais pas de comprendre comment leur cerveau donne ses ordres aux différents muscles.

• Les erreurs les plus fréquentes : ils ne se rendent pas compte de l’ampleur de la tâche du cerveau. Pour eux, le cerveau a “juste” à donner l’ordre à un muscle de se contracter pour obtenir un mouvement. En réalité, c’est plus complexe, car lorsqu’un muscle se contracte, il faut déjà que le muscle produisant le mouvement inverse se relâche. Il faut aussi que cette sollicitation musculaire s’accompagne d’autres qui, au final, vont former le mouvement harmonieux de la marche.

Ce qu’ils sont en âge de comprendre

• La petite expérience à réaliser : demandez à vos élèves s’ils ont déjà pris le bateau et, dans l’affirmative, si certains ont été victimes du mal de mer au point de ne plus être capables de marcher droit. Ont-ils une idée de la raison de ce phénomène ? Tout vient du fait que le cerveau reçoit des informations sensorielles contradictoires : pour simplifier, la position du corps lui indique qu’il penche à droite, puis à gauche (s’il y a de la houle) alors que la vision de l’horizon lui indique qu’il ne bouge pas. Le  cerveau perdant ses repères, il n’est plus capable de coordonner les mouvements et la marche devient mal assurée ! C’est aussi un bon moyen de comprendre le rôle crucial du cerveau !

• Comment ça marche ? Dès sa naissance, le bébé possède le “réflexe de marche” : cela signifie qu’il est capable d’effectuer des mouvements de pédalage si on met ses pieds au contact du sol ou encore si on fait défiler devant lui l’image d’une surface en mouvement, car la marche est stimulée par le toucher et la vision. Pour autant, le nouveau-né n’a pas encore la force de se tenir debout, préalable indispensable à la marche. Il devient capable de se hisser debout et de garder l’équilibre autour de 11-12 mois en moyenne. Pour arriver à faire quelques pas, il lui faut encore compter sur ses sens pour renseigner le cerveau sur ce qu’il y a autour de lui (passages libres, obstacles, nature du sol, etc.), mais aussi sur la propre position de ses membres. Pour bien marcher, il faut bien dérouler le pied, ce qui suppose au minimum d’avoir des chaussures à la bonne taille et de surveiller, au niveau des semelles, que l’usure est...