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Claire Wataré : "Bonjour les amis"

Claire Wataré : "Bonjour les amis"
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Après avoir enseigné en France (Lyon et Nantes) durant 4 ans dans des niveaux de classe allant de la maternelle à l'élémentaire, cette jeune institutrice a décidé de prendre le large et de s'envoler pour Vancouver au Canada. Professeur en classe d’immersion au sein de deux écoles publiques primaires de septembre 2012 à décembre 2013, elle est aujourd'hui de retour en France et souhaite nous faire partager son expérience et tenter d'instaurer dans ses écoles d'affectation actuelles de nouvelles pratiques. Claire Wataré partagera avec nous ses expériences canadiennes par la publication de billets réguliers.

- Comment est née l’idée de partir enseigner au Canada ?

L’expérience est partie d’une envie d’évasion, d’aventures et aussi d’apprendre l’anglais. Après de nombreuses recherches, la Colombie-Britannique (province anglophone) s’est avérée être une vraie opportunité professionnelle face à une demande de plus en plus forte de recruter des professeurs francophones, tout en étant une destination attrayante pour ses paysages et ses conditions de vie agréables. Un beau compromis entre désir personnel et curiosité professionnelle !

- Qu’est-ce qui vous a le plus marquée en arrivant là-bas ?

Trois choses m’ont principalement marquée lors de mon premier jour dans l’école. La première fut la façon dont les professeurs s’adressaient aux enfants, "leurs amis". On les saluait le matin d’un "Bonjour les amis" ou on précisait "Maintenant les amis, nous allons aller à la bibliothèque"… La suivante fut ma surprise de découvrir que l’écriture que l’on enseignait aux élèves dès la maternelle (qui commence en Grande Section) était l’écriture scripte. En France, nous n’enseignons pas le geste graphique de cette écriture même si nous formons les élèves à la lecture de celle-ci. Enfin, découvrir une école sans barrière ni grillage pour limiter le terrain m’est apparu au premier abord dangereux, presque inconscient, alors qu’aucun élève ne semble avoir l’intention de "s’échapper" de l’école.

- A quoi ressemble une journée type dans une école élémentaire canadienne ?

L’école commence à 9h par quelques rituels, comme on a l’habitude de le voir en France. On peut entendre dans certaines écoles un message transmis par le directeur à travers le haut-parleur dont dispose chaque classe. Celui-ci informe les élèves de la date (en français et en anglais) et des actions qui vont se tenir à l’école durant la semaine… Des élèves participent souvent à l’annonce.

Un temps de relaxation/concentration est toujours prévu avant de se lancer dans les apprentissages pour mieux "préparer les cerveaux aux apprentissages". La matinée est entrecoupée d’une récréation et se termine généralement vers 12h pour laisser place à un temps de déjeuner au sein des classes, où chaque élève apporte son repas. La reprise s’effectue à 12h45 et commence par un temps de lecture silencieuse et personnelle dans la mesure où c’est un moment de plaisir pendant lequel les élèves sont libres de choisir leur lecture. La journée se termine à 14h45.

- Comment avez-vous appris à "préparer les cerveaux aux apprentissages" ? Comment  avez-vous été formée à ces "routines journalières" ?

Dès mon arrivée, mes collègues m’ont informée de la pratique du Mind-up* dans les classes. Celle-ci se centre sur les mécan...

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