Le peintre de la tour Eiffel
Préambule
La notoriété de cette photographie n’est plus à faire. Sa composition, simple et graphique et son sujet singulier, sont gravés dans la mémoire collective.
Ce cliché, très emblématique du travail de Marc Riboud, servira de levier pour appréhender avec les élèves, deux notions plastiques importantes : la composition d’une image et le contraste fond/forme.
Tout en évoquant l’idée d’équilibre improbable, c’est la réalisation d’une composition rendant hommage au Peintre de la tour Eiffel qui sera le but tangible de cette activité.
Objectifs
- Découvrir une oeuvre et un artiste ;
- Donner forme à son imaginaire, en s’emparant des éléments du langage plastique (découper, juxtaposer, composer des images) ;
- Appréhender un procédé plastique (recouvrir pour créer un contraste forme/fond) ;
- Exprimer sa sensibilité.
Présentation de l’oeuvre
Parce qu’elle est sa première photographie publiée, ce cliché est considéré comme celui ayant lancé la carrière de Marc Riboud. Diffusée en 1953, dans la revue américaine Life, cette photographie reste sans doute, la plus célèbre du photographe.
Installé pour un temps à Paris, Riboud visite la capitale. Au printemps 53, il apprend que l’on repeint la tour Eiffel et s’y précipite. Impressionné par l’agilité et le sang-froid des peintres, Riboud photographie ces acrobates bravant le danger.
Le peintre de la tour Eiffel est un dénommé "Zazou". De par sa pose désinvolte, le personnage rappelle inévitablement l’insouciance d’un Buster Keaton. Les poutrelles obliques et la posture périphérique du sujet, accentuent l’expression d’un équilibre fragile.
Le cadrage est remarquable : Suspendu dans le ciel diaphane parisien, la sombre silhouette de l’ouvrier est inscrite dans un triangle qui crée un cadre dans le cadre. Ainsi circonscrite et composée autour des notions de contraste de lumière et d’écho de formes, l’image est simple et forte à la fois. Tout Riboud est là !
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