Partager
Dossiers
maternelle

La dyspraxie

Les troubles de l'enfant en maternelle
© dotshock / shutterstock
Hugo est en moyenne section de maternelle. C’est un petit garçon de 4 ans, intelligent, avec un très bon niveau de langage, plutôt vif. Mais Hugo a un problème avec son corps qui ne lui obéit pas bien ! Alors il peut s’énerver et pleurer dès que l’activité proposée est une activité faisant intervenir du graphisme, de la peinture, ou une motricité plus globale comme un parcours de gym en EPS.

Hugo a pourtant toujours très envie de faire tout ce que lui demande la maîtresse. Très souvent, c’est lui que les copains et la maîtresse attendent avant de pouvoir sortir dans la cour, ou de commencer l’activité peinture parce qu’Hugo n’est jamais prêt en même temps que les autres. Un jour, dans le coin de la classe où les élèves doivent enfiler le tablier avant de faire de la peinture, Hugo est retrouvé effondré parce qu’il n’arrive pas à s’habiller tout seul et pleure à chaudes larmes...

De quoi s’agit-il ?

L’habileté motrice se développe rapidement chez le tout jeune enfant dès les premiers mois, parfois plus rapidement pour certains que pour d’autres. Il est normal de devoir prendre son temps et d’apprendre à s’habiller, enfiler les manches d’une veste ou encore mettre le bon pied dans la bonne chaussure... Et souvent on donne aux enfants de petits repères pour s’habiller "dans le bon sens". Mais parfois, malgré l’apprentissage, malgré la croissance et le développement neurologique, certaines tâches restent difficiles voire impossibles à réaliser pour certains ou bien demandent beaucoup plus de temps ! L’entraînement ne permet pas d’amélioration pour l’écriture par exemple. Dans ce type de cas, il peut s'agir de troubles dyspraxiques. Il existe différents types de dyspraxie, dont la dyspraxie gestuelle : les mouvements, malgré l’apprentissage ne sont pas automatisés, et des difficultés de repérage visuo-spatial peuvent aussi être présentes. Cela se diagnostique avec des bilans auprès de neuropédiatres.

A l’école et en classe

Il est important de reconnaître et d’accepter cette difficulté spécifique de l’enfant car cela va lui poser problème et peut être la cause de malentendus voire d’agacements qui seront bien inutiles. Il convient surtout de lui permettre d’aller directement à l’objectif de la tâche pédagogique. Par exemple : s’il s’agit de remettre les images d’une histoire dans l’ordre chronologique, mieux vaut éviter de lui faire découper les images avant l’activité car il fournira un effort surhumain pour le faire mais une fois les images découpées (ou plutôt les confettis d’images qu’il aura produit ce qui lui vaudra probablement une remarque négative) il n’aura plus la force et l’énergie de réfléchir à l’ordre chronologique et il est fort possible qu’il bâcle son travail.

Exemples d’aménagements pédagogiques possibles qui aideront les enfants rencontrant des difficultés d’habiletés motrices

  • Accepter la lenteur et laisser plus de temps pour l’habillage et le graphisme. Ne pas pénaliser la vitesse ou la qualité du graphisme en évaluation par exemple ; il ne sert à rien de demander à Hugo de se dépêcher, il voudrait bien aller plus vite mais...
Envie de lire la suite ?
Créez votre compte gratuitement !
J'y vais
0 commentaire(s)