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Fiches pédagogiques
maternelle

Livres et apprentissage de la langue

Livres et apprentissage de la langue
© Natacha Soury
Les livres, dans leur diversité et leur richesse, sont indispensables aux jeunes enfants. Images et textes tissent ensemble des réseaux de signification. Le langage étayé par les échanges entre pairs et par la médiation de l’enseignant est nécessaire au développement de la compréhension.

Les livres conduisent les élèves à recourir à différentes fonctions du langage. Ils invitent à nommer, mettre en relation, décrire, formuler des hypothèses, expliquer, justifier et interpréter. Ils enrichissent l’imaginaire, contribuent au développement de la sensibilité et favorisent la découverte du monde.

Faire parler les images
Les images des albums, particulièrement prégnantes à ce niveau de la scolarité, sont propres à délier peu à peu les langues. Elles permettent d’entrer dans l’album, de créer un horizon d’attente, de formuler des hypothèses que le texte permet de valider ou non. Hypothèses qui, en PS, peuvent être émises par l’enseignant devant les élèves. Dans le cas des albums relatant des histoires, on peut considérer que trois récits sont proposés : celui offert par les images, celui délivré par le texte et celui produit conjointement par le texte et les images. Autant d’occasions de parler pour donner du sens à chacun de ces récits. Si les histoires tiennent à juste titre une place très importante parmi les différents genres de livres exploités en classe, on ne saurait oublier les imagiers et les abécédaires, pourvoyeurs de mots, les documentaires sources d’informations pour découvrir le monde, mais aussi les poèmes, parmi d’autres genres. Dans les abécédaires, mais aussi dans les documentaires, en dehors des images en prise avec le réel, comme le souligne Françoise Mateu, on en rencontre d’autres prenant les mots au pied de la lettre, en écho ou léger décalage avec le texte, marquées par l’humour ou la poésie. De même, la qualité iconographique des recueils de poèmes tient en grande partie à l’absence de redondance avec le texte. Le langage est alors là au service de l’approfondissement des illustrations et de leur mise en relation avec les textes.

Exploiter les textes
Écouter un texte sans le support d’images est tout aussi indispensable à l’attention portée aux mots, à la construction de la syntaxe, et par là même au développement du langage de l’évocation. Il importe donc de dissocier à un moment donné écoute du texte et lecture des images pour mieux revenir ensuite à leur mise en relation. De même que le choix d’un album prend en compte le genre, les types de personnages, les diverses techniques utilisées par les illustrateurs, l’attention portée au texte requiert le même soin. Il y a lieu alors de tenir compte, à la fois du niveau de difficulté du texte et des enrichissements linguistiques qu’il permet. En GS, il est judicieux de proposer des textes pouvant conduire à réfléchir sur la langue. Bonne motivation pour se reporter au dictionnaire, jouer avec les mots, ou encore collecter des expressions imagées. Par ailleurs, quelle que soit la section, tout texte supp...

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