Les activités athlétiques à l’école
Courir, sauter, lancer
Petit, l’enfant exerce une motricité qui n’a d’autre but que le plaisir qu’elle lui procure. Puis il recherche ce qui représente pour lui un exploit : courir “très vite”, sauter à cloche-pied, sauter deux marches d’escalier… Il apprend à jouer avec les autres dans des jeux où il faut courir, lancer, sauter…
Progressivement, l’enseignant va amener les élèves à agir avec un objectif de performance de plus en plus clairement défini, pour un résultat de plus en plus finement mesuré. L’enfant va ainsi mieux appréhender l’espace, apprendre à gérer son énergie, améliorer sa coordination, son équilibre, ses postures, pour être de plus en plus efficace.
Les situations proposent de multiples formes d’actions, des types d’efforts variés (rapides et intenses, longs et modé-rés…), des espaces et du matériel diversifiés. L’organisation pédagogique varie selon le type d’activité athlétique proposée : selon la famille d’actions (courses, sauts, lancers) et l’âge des élèves, on pourra proposer un travail en grand groupe, en ateliers, en binômes, ou même en travail quasi individualisé.
Au cycle 2, l’enseignant introduit les activités athlétiques par des formes jouées dans lesquelles intervient la notion de résultat (par exemple : transporter plus d’objets que l’équipe adverse). Il suscite des réponses multiples et, par comparaison avec les performances, propose des régulations et aide ses élèves à dégager des critères de réussite. Il aménage les situations pour que les manifestations de l’action soient tangibles : les élèves doivent pouvoir appréhender l’effet de leur action (feed-back), en utilisant des repères visuels, sonores, en faisant appel à l’observation de leurs camarades.
Au cycle 3, les situations proposées s’approchent des pratiques athlétiques de référence, même si les formes jouées ont encore toute leur place. Chaque fois que possible, les élèves découvriront, grâce à du matériel adapté, les différents types de course, de sauts, les différentes formes de lancers. La mesure des performances est de plus en plus précise, par l’utilisation d’instruments de mesure adaptés : mètre, décamètre, chronomètre… Les résultats sont notés avec précision et observés, comparés. On recherche l’exploit, mais aussi la stabilisation des performances. Des contrats individuels peuvent être mis en place grâce auxquels l’élève peut s’engager dans un projet personnel. L’enseignant peut ainsi privilégier la qualité du contrat et son respect plutôt que la performance pure. La notion de progrès individuel prend le pas sur une simple comparaison des performances entre individus. Les élèves tiennent différents rôles, tels qu’athlète,...
